Grande-Synthe : près d'un millier de migrants évacués d'un campement

Le tribunal administratif de Lille avait ordonné il y a quelques jours l'évacuation de ce camp.

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Les forces de l'ordre ont commencé mardi 17 septembre à entourer le campement de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), où vivent un millier de personnes, en vue de son évacuation.
 


 

Avant 7 heures


De nombreux gendarmes et CRS entouraient avant 7 heures un gymnase, ouvert par la ville de Grande-Synthe en décembre 2018 pour héberger les migrants, en majorité des Kurdes irakiens. Des migrants se tenaient devant le gymnase avec leurs valises, en attendant l'arrivée de bus. 
 
Cette évacuation fait suite à une décision du tribunal administratif de Lille du 4 septembre, qui l'avait ordonnée, saisi en référé par la mairie de Grande-Synthe. 

Dans son arrêté, le juge des référés avait estimé le campement était "à l’origine de graves problèmes de sécurité publique, eu égard aux rixes et aux violences constatées au sein du campement, à la présence active de passeurs qui agissent dans le cadre de réseaux criminels, à la proximité de voies de grande circulation que les migrants tentent de traverser et au risque d’incendie généré par les feux fréquemment allumés sur le site". De leur côté, les associations de défense des migrants s'étaient mobilisées contre cette évacuation.
 

Le maire Martial Beyaert (PS), qui a succédé en juillet à Damien Carême (EELV) avait salué une décision "prise en responsabilité et dans l'intérêt des réfugiés". Le sous-préfet de Dunkerque, Eric Etienne, avait préalablement estimé que pour "la dignité humaine et la tranquilité des riverains, cette situation ne saurait perdurer".

 

170 à l'intérieur, 800 à l'extérieur


Selon le constat d'huissier produit par la mairie devant le tribunal, 170 personnes vivaient début août à l'intérieur du gymnase, et 800 autres dans environ 550 tentes aux abords. 
 
Ce gymnase devait initialement rester ouvert jusqu'à l'arrivée du printemps. Au début de l'été, la préfecture du Nord avait installé, sur injonction du Conseil d'État, des points d'eau, douches et sanitaires à proximité, en nombre insuffisant selon les associations.
 


L'hiver précédent, M. Carême (EELV) avait déjà mis ce gymnase à disposition des migrants. Et en mai 2018, les quelque 400 migrants hébergés dans le gymnase et à proximité, avaient aussi été évacués.
 
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