Halluin. Un jeune homme touché à l'œil après un tir de fusil mitrailleur à bille

Alors qu'il revenait du lycée avec son ami, Emmanuel, un jeune homme de 18 ans, a été victime d'un tir de "airsoft", ces répliques de fusils d'assaut qui tirent des billes en plastique. Son oeil a été touché et une plainte a été déposée. 
 

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Il était aux alentours de 14 h 30 ce jeudi, dans la commune de Halluin (Nord). Comme chaque jour depuis plusieurs années, Emmanuel, 18 ans, accompagné de son amis Thomas, rentre du lycée Saint Exupéry. Ils empruntent comme à l'accoutumée, un petit chemin de terre pour rentrer plus vite chez eux. 

Les deux amis sont interpellés par, "des petits bruits de claquement au sol, des petits bruits électriques", raconte la mère d'Emmanuel. Les jeunes hommes se retournent, et se retrouvent nez-à-nez avec un homme, vêtu de noir, qui porte un cache-nez afin de se dissimuler le visage. Dans ses mains, ce qui s'apparante à un fusil d'assaut de type "AK47", qui projette en saccades des petites billes de plastique. Caché derrière une talus de terre, l'homme continue de tirer vers les deux adolescents qui se mettent à courir afin de lui échapper. 
 

"Comme un écran cassé" 



Au bout de quelques mètres, les deux jeunes gens sont obligés de s'arrêter : Emmanuel est touché à l'oeil et il est pris de douleurs vives. Thomas lui, est touché au niveau des jambes. Voyant la gravité de la situation, ce dernier appelle immédiatement les pompiers qui arrivent en moins de dix minutes. À ce moment là, Emmanuel ne voit plus que d'un oeil. "Il a d'abord vu comme un écran cassé, puis plus rien", nous explique sa mère, Fanny. 

C'est d'ailleurs elle qui a publié un appel à témoins sur Facebook afin de tenter de retrouver le tireur, qui se serait, semble-t-il, volatilisé après les faits. Au vu de la gravité de la situation, Emmanuel est transféré aux urgence ophtalmologiques de Lille. Thomas, lui, est sommé de rester sur place afin d'attendre la police de Tourcoing, contactée par les pompiers afin de retrouver l'individu. Selon la mère de la victime, à 16 heures (soit 1 h 30 après les faits), toujours aucune trace de la patrouille de police. Thomas, qui éprouve alors de vives douleurs au niveau des james décide de rentrer chez lui. 

  

Dépot de plainte 




Dès le lendemain, Fanny et son fils Emmanuel, sorti de l'hôpital après quelques heures d'observation, décident d'aller porter plainte au commissariat de Tourcoing. "C'était difficile pour mon fils puisqu'il était extrêmement sensible à la lumière et sujet à des migraines". Finalement, les policiers enjoignent la victime à faire constater ses ITT auprès d'un médecin légiste et de joindre sa plainte à celle de son ami Julien, également victime du tireur.


Aujourd'hui, l'état de santé d'Emmanuel est en amélioration, selon les médecins, "moins préoccupant", et "tout devrait être réparable". En attendant, Emmanuel suit un lourd traitement et il doit être suivi toutes les semaines par le service ophtalmologique le l'hôpital de Lille. La forte tension de son oeil provoquée par le traumatisme pourrait favoriser également la formation précoce d'un glocaume, une maladie dégénérative du nerf optique qui entraîne une perte progressive de la vision. "Emmanuel devra être suivi tous les ans, probabablement jusqu'à la fin de sa vie. Tout ça à cause d'un imbécile" peste Fanny, sa mère. 
 



Si la plainte est déposée et que l'enquête de police de Tourcoing devrait être en mesure d'éclairer les circonstances de cet évènement, Fanny regrette l'arrivée tardive des forces de l'ordre. "La patrouille de Tourcoing a mis plus d'une heure à arriver. La police de Halluin, qui est située à 500 mètres de l'agression ne s'est même pas déplacée, apparament ils ne disposent pas de patrouille", regrette-t-elle. Elle espère que les caméras de vidéoprotection, installées sur la commune, permettront d'interpeller le coupable. 
 



Emmanuel est étudiant en bac pro menuiserie, à cause de la forte présence de poussières, sa mère craint qu' "à peine entré dans la vie active, il doive se réorienter. Tout ça à cause d'un abruti". 
 
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