L'hôpital et l'école "sont les premières victimes" : les services publics au cœur de la mobilisation du 1ᵉʳ octobre dans le Nord

Face à l'actualité politique, un appel à la manifestation et à la grève a été lancée par les syndicats le 1ᵉʳ octobre. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, de nombreux rassemblements ont eu lieu dans le calme.

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Pour la première mobilisation sociale de la rentrée, la CGT, la FSU et Solidaires ont appelé à la grève et à la manifestation dans plus de 180 villes de France, dont sept dans le Nord et quatre dans le Pas-de-Calais, le 1er octobre.

Au centre des revendications : l'abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires et le respect du résultat des élections législatives. Cet appel à la grève survient alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit révéler les priorités de son gouvernement lors de son discours de politique générale. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Manifestation devant le Centre Hospitalier de Calais

À Calais, le rendez-vous était donné devant l'hôpital, un symbole important pour les grévistes. "Ça symbolise vraiment le malaise actuel au sein du service public, surtout au niveau des moyens humains" témoigne Séverine Vasseur, secrétaire générale de la CGT du CH de Calais.

"L'hôpital public, comme l'école publique, ce sont les premières victimes de l'austérité (...). Ça montre bien l'état de dégradation de la société dans laquelle on est", ajoute Olivier Carraud, représentant FSU dans le Calaisis. Ils étaient quelques dizaines à tenir le piquet de grève devant l'établissement hospitalier.

Une grève suivie dans les établissements scolaires

Les établissements scolaires ont, eux aussi, répondu présent à l'appel des syndicats. Par exemple, devant le collège Gambetta de Lys-les-Lannoy, les professeurs ont exprimé leur mécontentement devant l'entrée de l'établissement, une pancarte "personnels et élèves sacrifiés, collège en danger !", à la main.

Ce qui les a poussés à se mobiliser ce 1ᵉʳ octobre : les conditions de travail qui se dégradent et le manque de personnel. "L'infirmière du collège qui doit couvrir d'autres secteurs a, à sa charge, plus de 1600 élèves. Ce qui ne lui permet pas de faire un suivi humain" témoigne Alecio Gomes, professeur d'anglais. "On fait notre maximum ici, mais ça ne va pas, on est fatigué" ajoute une gréviste.

Les lycéens ont aussi rejoint le mouvement, en témoigne la mobilisation devant le lycée international Montebello de Lille. Mégaphone à la main, l'une des lycéennes appelle les étudiants à se rendre à la mobilisation prévue dans les rues de Lille, entrecoupant ses phrases de slogans de manifestation. "Siamo tutti antifascisti !" reprennent tous les lycéens en cœur. "Même si Macron ne le veut pas, nous, on est là !"

Dans le secteur de la petite enfance, trois crèches ont été partiellement fermées et une complètement à l'arrêt dans le boulonnais. À Lille, mêmes difficultés, 19 des 79 écoles maternelles et élémentaires de la Ville ont été impactées par la mobilisation sociale. 

Une rentrée sociale plutôt calme

À Cambrai, Tourcoing, Douai ou encore Maubeuge, le coup d'envoi des cortèges était donné dans la matinée. À Lille et Dunkerque, le rendez-vous était fixé en début d'après-midi.

► Lire aussi : Grève du 1er octobre : des manifestations prévues dans une dizaine de villes du Nord et du Pas-de-Calais

À Valenciennes, ils sont environ 250 à s'être réunis sur la Place d'Armes comptabilisent nos confrères et consœurs de la Voix du Nord. Une mobilisation plutôt mitigée qui a cependant réussi à mobiliser de nombreux corps de métier : facteurs, fonction publique, ferroviaire...

À quelques kilomètres de là, dans la capitale des Flandres, les manifestants étaient au rendez-vous et se sont réunis dans la bonne humeur, formant toutefois un cortège clairsemé. "On défile pour défendre nos droits, pour faire bouger, pour que le gouvernement accepte ce que le peuple a voté" explique l'une des manifestantes présente dans le cortège. 

Ce 1er octobre, les syndicats avaient prévu un petit peu plus de 180 rassemblements à travers tout l'hexagone. Un chiffre en deçà des 200 mobilisations du 1ᵉʳ mai, mais aussi des 250 rassemblements lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites en juin 2023.

De même à la SNCF, si la CGT et Sud Rail avaient appelé les cheminots à la grève, le trafic TGV est resté normal sur l'axe Nord, et le réseau TER Hauts-de-France n'a pas subi de perturbations majeures.

Avec AFP

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