CARTE.Législatives 2022 : les résultats définitifs du premier tour dans le Nord

La région des Hauts-de-France compte 50 circonscriptions dont 21 dans le Nord. Au total, 1 819 851 électeurs inscrits étaient appelés à voter dans le département, ce 12 juin 2022, pour élire leur représentant à l'Assemblée Nationale.

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Dans le département du Nord, pour ces législatives 2022, plus d'1 800 000 électeurs étaient attendus, pour élire 21 représentants parmi les 577 députés de l'Assemblée National. Ce 12 juin, le Nord a peu voté, c'est le deuxième département des Hauts-de-France avec le plus faible taux de participation, derrière l'Aisne. Ce taux était affiché à 15,78% à midi, et 37,30% à 17h, légèrement en hausse par rapport à 2017.

201 candidats se présentent dans le département du Nord pour ces législatives 2022, c'est près de 30 % de candidats en moins comparé à 2017 où ils étaient 281. 

Dans le département du Nord, la Nouvelle Union populaire Écologique et Sociale arrive en tête avec 26,45% des suffrages exprimés, devant le Rassemblement National qui comptabilise 24,54%. La majorité présidentielle arrive en troisième position avec 23,86% des voix. 

Retrouvez ici les résultats dans votre circonscription du Nord

La carte est évolutive et présente les résultats dans toutes les circonscriptions.

   

Roubaix-Wattrelos : la NUPES loin devant, LR éclipsé 

Tout pointait vers un duel serré, mais c'est finalement un écart de quelque 15 points qui sépare les deux candidats qui disputeront le second tour. David Guiraud, candidat de la NUPES issu des rangs de LFI, a remporté 39.83% des suffrages, devant la candidate sortante de la majorité présidentielle, Catherine Osson, avec 24.16% des votes. La candidate RN arrive en troisième position, créditée de 19.93% des votes, et ne disputera pas le second tour. "Quand vous avez l'ambition d'exercer le pouvoir pour changer la vie des autres, et la rendre un peu plus douce, je pense que ça fonctionne" a réagi David Guiraud, qui s'est félicité d'avoir occupé le terrain auprès d'un électorat populaire dit acquis au RN. 

Rien n'était joué pour Catherine Osson, qui était en 2017 la première femme élue dans cette circonscription. L'étiquette de la majorité présidentielle, devenue très impopulaire après 5 ans de mandat, lui a collé à la peau, notamment sur le sujet des retraites. Le camp Les Républicains comptait beaucoup sur la candidature surprise d'Amine El Bahi. Ce juriste de 26 ans s'était rendu populaire après son passage dans le très controversé documentaire de Zone Interdite sur l'islam radical à Roubaix. Sa nouvelle popularité avait éclipsé le candidat Pierre-François Lazzaro, qui attendait sa désignation. Le coup d'éclat médiatique n'aura pas suffi pour Amine El Bahi, qui remporte seulement 5.80% des suffrages. 

Lors du dépouillement du scrutin sont apparus les premiers couacs de ces législatives. Selon nos confrères de la Voix du Nord, 10% des bulletins dépouillés au bureau de vote de l'Hôtel de Ville ont dû être déclarés nuls, suite à une "erreur d'aiguillage". Certains habitants ont reçu, et glissé dans l'enveloppe, des bulletins destinés à la 7ème circonscription. Les candidats n'étant pas les bons, ces voix involontairement nulles ne peuvent donc pas être décomptées. Malgré la prise de conscience des assesseurs, qui ont tenté de clarifier la situation dès la mi-journée, la proportion de ces votes faussés reste significative.

Dunkerque : la candidate Renaissance (ex-LREM) arrive en tête

C'est peu le cas ailleurs : dans la treizième circonscription du Nord, c'est la candidate de la majorité présidentielle Christine Decodts qui se classe en tête, avec 32.6% des suffrages. Elle est suivie d'assez près par le candidat du Rassemblement National, Yohann Duval, qui rassemble 30.2% des voix, et qui sera son adversaire au second tour. Arrivé troisième et battu, on trouve le candidat de la NUPES Damien Lacroix, qui a récolté les faveurs de 24.2% des électeurs. 

L'héritage du député socialiste Christian Hutin, qui a raccroché l'écharpe cette année, n'aura donc pas suffi à maintenir la gauche dans la course. Quelle que soit l'issue du second tour, la 13ème circonscription change bel et bien de couleur politique. 

Huit candidats s'affrontaient pour le siège de député laissé vacant. Lors du scrutin présidentiel en avril dernier, Marine Le Pen est arrivée en tête avec près de 54% des voix au second tour, dans cette circonscription. Au premier tour, Jean-Luc Mélenchon avait décroché 24,5 % des suffrages au premier tour, Emmanuel Macron 23 % et le RN 33 %.

Denain : comme en 2017, le candidat RN sorti favori

Le candidat sortant du Rassemblement National, Sébastien Chenu, se classe de nouveau en tête à l'issue du scrutin du premier tour dans la 19ème circonscription, avec 44.36% des voix. Il sera en duel au second tour avec le candidat de la NUPES, le communiste Patrick Soloch, arrivé deuxième avec 25.63% des suffrages. Le candidat Renaissance (ex-LREM) se hisse en troisième position, avec 17.55% des voix.

En 2017, le candidat RN Sébastien Chenu avait créé la surprise en remportant la 19ème circonscription du Nord, historiquement à gauche, devant la candidate MoDem. 

Huit candidats s'affrontaient  cette fois dans les urnes, dont deux centristes : Djemï Drici, sous l'étiquette Divers Centre et Bruno Raczkiewicz pour l'UDI. La gauche, elle, partait unie sous l'étiquette NUPES avec la candidature du communiste Patrick Soloch. Un pari intéressant localement. En 2017, la gauche était arrivée en troisième position, et avait pâti de la dispersion de ses voix : une alliance lui aurait permis de disputer le second tour. 

Lors du second tour de la présidentielle, le 24 avril 2022, Marine Le Pen avait enregistré dans cette circonscription l'un de ses meilleurs scores au niveau national, avec 63,4 % des voix. Dès le premier tour la candidate du RN décrochait plus de 42 % des suffrages, Jean-Luc Mélenchon 19%.

Maubeuge : le député LREM sortant éliminé dès le premier tour, l'extrême-droite en tête

Les résultats définitifs sont tombés dans la troisième circonscription du Nord. La candidate RN Sandra Delannoy est en tête au premier tour, avec 31,18% des suffrages. Son opposant au second tour sera le candidat divers-gauche Benjamin Saint-Huile, qui a récolté 18.74% des voix. C'est la candidate NUPES Sophie Villette qui s'est classée en troisième position, avec 15,17%. "Ça vient couronner notre stratégie, mise en place depuis le départ" hors des accords classiques pris entre les forces politiques déjà existantes, s'est félicité Benjamin Saint-Huile, se disant "prêt au combat" pour le second tour. 

En 2017, la circonscription avait été remportée par Christophe Di Pompéo, avec 850 vois d'écart face à la candidate RN Sylvie Goddyn. Cinq ans plus tard, le marcheur  est reparti en campagne avec l'étiquette présidentielle. Le député sortant se classe 4ème, avec 15.02% des voix, et ne disputera pas le second tour. Il a appelé ses électeurs à voter pour Benjamin Saint-Huile face à la candidate RN.

Neuf candidats étaient en lice dans la troisième circonscription, soit quatre de moins qu'en 2017. Comme ailleurs, la gauche aurait pu disputer un second tour il y a 5 ans si un accord avait été trouvé. Elle est reparti encore une fois divisée entre écologistes, candidature NUPES et la candidature divers-gauche de Benjamin Saint-Huile. L'extrême-droite était également divisée avec une candidature Reconquête, la candidatures des "Patriotes", sans que cela n'affecte le succès de la candidate RN. 

Dans cette circonscription, Marine Le Pen était arrivée largement en tête lors du second tour de la Présidentielle, avec près de 60% des suffrages. 

Sébastien Huygue, seul député LR du Nord, éliminé au premier tour

Dans la cinquième circonscription, c'est la candidate NUPES Ophélie Delneste qui arrive en tête, à 24.98%. Elle devance d'un cheveu le candidat RN Victor Catteau, qui aligne 24.97% des voix. Le candidat de la majorité présidentielle Frédéric Cauderlier, arrivé troisième, échoue à se qualifier pour un second tour malgré son score de 24.56%.

Le patron des Républicains du Nord, Sébastien Huyghe, était candidat à un cinquième mandat dans la cinquième circonscription. Après 20 ans aux manettes, la droite traditionnelle espère bien conserver son fief. Mais LR prend une claque lors de ce premier tour : Sébastien Huyghe arrive 4ème, avec 17.51% des voix.

Huits candidats se présentaient dans la circonscription. La gauche partait plus organisée qu'en 2017, avec la candidature unique de la jeune Ophélie Delneste, 27 ans, issue des rangs de la France Insoumise. Une union qui aura payé. A l'extrême-droite, plusieurs candidatures ont quelque peu éparpillé les voix, mais n'empêche pas le candidat RN de s'imposer pour le second tour.

Dans cette circonscription, c'est Emmanuel Macron qui était arrivé en tête lors du second tour de la Présidentielle  avec 55% des voix contre 45% pour Marine Le Pen.

Dans la métropole lilloise, 52% des voix pour Adrien Quatennens et un deuxième tour malgré tout

Dès 19h30, les visages se détendent au QG d'Adrien Quatennens rue d'Arras à Lille. Les premiers résultats tombent et les nouvelles sont plutôt bonnes… ici comme ailleurs en France.

En 2017, le député sortant de La France Insoumise avait remporté la première circonscription du Nord avec 46 petites voix d'avance. A l'époque, parmi 25 candidats, il s'était qualifié au deuxième tour avec 5 236 voix.

Toute autre élection en 2022. Coordinateur national de La France insoumise, Adrien Quatennens est devenu un homme politique de premier rang. Cette fois, ce sont 15 000 électeurs qui l'ont choisi dès le premier tour. Au-delà des pourcentages, la poussée électorale est incontestable. Un succès de la nouvelle alliance à ses yeux. "Incontestablement, cette alliance a joué et a compté dans cette victoire", se satisfait-il. "Mon souhait, c'est que cette nouvelle union soit pérenne. On n'a pas construit tout ça par opportunisme. Il va falloir durablement compter avec la Nupes".

Pourtant, le numéro 2 du parti de Jean-Luc Mélenchon ne remporte pas l'élection dès le premier tour. Avec 52,05% des suffrages exprimés, Adrien Quatennens arrive en tête mais n'atteint pas le seuil légal des 25% d'inscrits pour être élu. Il lui manque 1 056 voix. "C’est une nouvelle fois une abstention record qui s’est jouée ce jour et qui, ici, dans la 1ère circonscription du Nord, nous fait manquer l’élection dès le soir du premier tour", a déclaré Adrien Quatennens devant les militants réunis devant son QG dans le quartier Moulins à Lille. 

Inconnu en 2017, il a réussi le pari de l'enracinement dans la première circonscription du Nord, une circonscription historiquement à gauche. Rue d'Arras, il a terminé la soirée en chantant un titre du chanteur Hubert-Félix Thiéfaine.

À Marcq-en-Baroeul, la candidate de la majorité présidentielle Violette Spillebout arrive en tête

Violette Spillebout a réussi son pari. L'ex-candidate aux municipales de Lille sous la bannière de la majorité présidentielle obtient 31,92% des suffrages exprimés et arrive en première position. Elle affrontera la candidate de la Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale Odile Vidal-Sagnier dimanche 19 juin prochain.

Dans cette circonscription englobant les communes de Marcq-en-Baroeul, Bondues, Mouvaux et une partie de Lille, le résultat de ce premier tour permet de tirer deux enseignements : 

  • à titre personnel, Violette Spillebout s'est imposée comme la candidate de la majorité présidentielle face à la députée sortante Valérie Petit qui n'a pas pu se représenter
  • avec ce score majoritaire, la République en Marche s'impose comme la force politique dominante dans une circonscription considérée comme un bastion historique de la droite républicaine. Avec 20,45% des suffrages exprimés, le candidat Les Républicains et adjoint au maire LR de Marcq-en-Barœul n'arrive qu'en troisième position et ne peut pas se qualifier pour le second tour.

À Armentières, l'ancien secrétaire d'Etat chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, en ballotage défavorable

Fort de son ancrage, le maire de Lomme Roger Vicot, candidat de la Nupes, sort en tête avec 35,43% des suffrages exprimés. Une avance confortable qui laisse espérer au parti socialiste du Nord de retrouver un siège à l’Assemblée nationale.

Laurent Pietraszewski, ancien secrétaire d’état chargé des retraites et de la santé au travail et représentant de la majorité présidentielle, arrive donc deuxième avec dix points de retard sur son concurrent. 

Une affiche qui augure d’un second tour incertain, avec un report de voix difficile à prévoir. Quid des voix qui se sont portées sur Maxime Moulin, candidat du RN, arrivé troisième avec 17,7% des voix ?

Pour consulter les scores de Fabien Roussel, Gérald Darmanin, Marine Le Pen et autres têtes d'affiche en lice dans les Hauts-de-France, retrouvez notre papier : Les personnalités à suivre et les enjeux dans les Hauts-de-France

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