Près de 400 opposants au projet d'agrandissement de l'aéroport de Lille-Lesquin ont organisé une nouvelle manifestation ce samedi 13 mai. Une action qui s'inscrit dans la semaine de mobilisation internationale coordonnée par l'Union européenne contre les nuisances aériennes.
Prendre la route contre le projet d'agrandissement de l'aéroport Lille-Lesquin. C'est l'idée de ses opposants, qui ont réclamé l'abandon du projet du gestionnaire Eiffage Concessions, ce samedi 13 mai. Tantôt à vélo, tantôt à pied, les 400 manifestants ont quitté Fretin, Seclin et Lille à 10 heures, pour emprunter les chemins menant à l'aérogare de Lesquin.
À l'horizon 2040, l’aéroport de Lille prévoit d’accueillir 3,5 millions de voyageurs par an, contre 2,2 millions en 2019. Devant cette hausse, une nouvelle aérogare doit être construite pour augmenter sa superficie de 60 % et un parking doit être également bâti pour accueillir le flux supplémentaire de passagers.
Plus de 15 000 signatures
À l'origine de la mobilisation, l'association NADA (non à l'agrandissement de l'aéroport de Lille) a lancé une pétition. Alors que le projet d'agrandissement a été validé par le tribunal administratif de Lille en fin d'année dernière, elle a recueilli plus de 15 000 signatures.
"Nous, nous demandons l'abandon du projet, la mise en place d'un couvre-feu et le plafonnement des vols en journée", affiche l'association NADA , qui dénonce un projet "à contre-courant, néfaste et inutile".
"Nuisance, pollution, climat"
Cette nouvelle mobilisation s'inscrit dans le cadre d'une semaine d'actions internationales. À la tête de la mobilisation : l'Union européenne contre les nuisances aérienne (UECNA), qui regroupe des collectifs de riverains. Les habitants, soucieux de préserver leur cadre de vie contre des nuisances supplémentaires, ont élargi leur combat à la réduction du trafic aérien.
Une lutte qui vaut à l'association NADA une classification comme "Contestation susceptible de se radicaliser à court terme" par le ministère de l'Intérieur depuis le 2 avril dernier. La cellule anti-ZAD "inquiète", mais n'a pas ébranlé ses membres, qui ont invité les manifestants à un pique-nique collectif près de l'aéroport.