Les structures d'hébergement d'urgence, mises en place dans le cadre du Plan Grand Froid, ferment leurs portes.
Des familles et de nombreux enfants logées une bonne partie de l'hiver dans des structures d'hébergement d'urgence mises en place avec le Plan Grand Froid ont failli se retrouver à la rue ce vendredi. À Fâches-Thumesnil, dans la métropole lilloise, la préfecture du Nord comptait fermer la salle des fêtes qui était ainsi réquisitionnée. Les personnes qui s'y trouvaient n'avaient pas de plan B.
"La solution ? Il y en a pas !" s'émeut une mère de famille. "Vis-à-vis des associations, vis-à-vis de toutes les personnes qu’on appelle, le 115, y a pas de solutions ! ‘Madame, vous pouvez aller dormir dans l’urgence de l’hôpital, vous pouvez aller dormir dans la rue ! On peut rien faire pour vous !".
"On nous dit de sortir, on va où ?"
Une petite fille, en colère, explique : "Je dors pas. Jusqu’à minuit que je dors pas. Ils éteignent pas les lumières, ils font rien ! Ben oui, on est tristes. Tous. On nous dit de sortir, on va où ?"Alors qu'elle avait commencé à retirer les lits de camp, la préfecture s'est finalement ravisée et prolonge l'hébergement – uniquement de nuit – jusqu'à mercredi. Il n'y aura donc plus qu'un repas et un petit déjeuner servis. La préfecture s'engage également à tenter de trouver une solution d'hébergement pour les 85 personnes concernées.