L'enseigne nordiste avait été placée en redressement judiciaire en février dernier.
Chaussexpo sort la tête de l'eau, libérée du redressement judiciaire où l'enseigne avait été placée il y a un an, a annoncé ce lundi l'entreprise nordiste dans un communiqué. "Mise en redressement judiciaire en février 2018, l’enseigne Chaussexpo a opéré une restructuration rapide (...) sur le deuxième semestre, et a pu se relancer dans un contexte économique et une actualité de fin d’année pourtant très défavorables" peut-on lire.Une liberté acquise auprès du tribunal administratif de Lille, qui s'est prononcé le 31 janvier, mais qui ne s'est pas faite sans douleur : l'enseigne de chaussures a dû passer par un plan de réorganisation qui a abouti à la suppression de 35 magasins et de 124 postes, dont plusieurs au siège. "C'était un préalable" note Cyril Goulet, nouveau PDG de Chaussexpo, notant que les sites ciblés étaient ceux "où le potentiel était trop faible".
On ignore quels sites sont concernés, mais la direction se satisfait en tout cas d'avoir pu "sauver toute la partie logistique", ce qui correspond à 65 emplois conservés.
Vente du siège pour 8 millions d'euros
Le siège de l'entreprise, basé à Lesquin, sera par ailleurs vendu pour 8 millions d'euros à Heppner, qui envisage un "gros projet logistique" pour ce terrain qui inclut un entrepôt de 22 000 m². "Ça été acté dans le plan de redressement. Nous sommes en train de voir où déménager, mais ce sera souvent dans le même secteur."Pour s'assurer de ne plus reproduire les mêmes erreurs, Chaussexpo compte transformer son offre : "acheter moins et plus souvent", avec des stocks plus restreints pour éviter les invendus, et "plutôt sur quatre saisons que sur deux" afin de s'adapter à l'évolution du marché. Cyril Goulet revendique une "transparence" au niveau des prix pour échapper à la "spirale défensive du prix barré".
Chaussexpo compte désormais 189 points de vente et près de 800 salariés.