Plusieurs milliers de personnes ont défilé mardi dans le Nord et le Pas-de-Calais pour réclamer davantage de pouvoir d'achat et défendre les services publics lors d'une journée d'action CGT-FO, marquée aussi par une grève bien suivie dans les écoles.
Hausse des salaires, revalorisation des retraites, rejet de la réforme de la fonction publique, du projet de loi Blanquer sur l'école... Les mots d'ordre étaient multiples pour cette mobilisation qui veut "amplifier le mouvement social" et à laquelle avaient également appelé Solidaires, la FSU (enseignants), l'Unef (étudiants) et l'UNL (lycéens).
Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce mardi dans le Nord et le Pas-de-Calais, dont 2100 pour la manifestation régionale à Lille, selon les chiffres communiqués par la préfecture du Nord, alors que les organisateurs revendiquent 3000 participants.
"On parle de la réforme des retraites, de l'allongement du temps de travail, de l'allongement eds cotisations, et donc on voit bien que là, que ce soit le gouvernement ou le patronat, ils veulent pas arrêter et veulent continuer à casser l'ensemble des acquis des travailleurs" a souligné Ludovic Bouvier, responsable régional CGT Métallurgie.
On a compté 250 manifestants à Boulogne-sur-Mer dans la matinée, tout comme à Valenciennes, ou encore 300 personnes. Selon la même source, 90 manifestants ont défilé à Maubeuge, et des rassemblements étaient également organisés à Dunkerque ou encore Douai.
Grève suivie dans le primaire
Comme les fois précédentes, la CFDT, qui a fait le choix de participer au grand débat en y versant son "pacte du pouvoir de vivre", ne s'est pas associée à cette journée "dont on ne sait pas vraiment quel est le mot d'ordre", selon Laurent Berger, son numéro un.
Point commun à tous ces défilés, la présence de très nombreux enseignants du primaire venus protester contre le projet de loi Blanquer sur "l'école de la confiance" voté en février en première lecture à l'Assemblée.
La grève dans les écoles maternelles et élémentaires était suivie par près d'un quart des enseignants, selon le ministère de l'Education. Le principal syndicat du primaire a recensé 40% de grévistes.
Parmi les critiques contre ce texte, l'instruction obligatoire à 3 ans sans moyens supplémentaires selon eux, les évaluations au primaire ou le fait que les écoles seraient placées sous l'autorité d'un principal de collège. "Le contact avec les parents est primordial et ce ne sera plus le cas avec un principal", explique Laurence Clément, directrice d'une école maternelle à Marseille.
Autre facteur de mobilisation, le projet de réforme de la fonction publique. Il prévoit un recours accru aux contractuels, une plus grande individualisation de la rémunération, ainsi que des mesures pour "favoriser la mobilité" des agents, qui s'inscrivent dans l'objectif de réduction des effectifs de 120.000 postes d'ici à 2022.
Dans les transports, le trafic était normal à la SNCF et quasi normal à la RATP, selon les deux entreprises. En revanche, plusieurs réseaux de transports en communont été impactés par le mouvement.