Violences urbaines : le Nord-Pas-de-Calais répond à l'appel des Maires de France

Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans le Nord-Pas-de-Calais ce lundi 3 juillet, à midi, à l’appel de l’association des maires de France après l’agression du maire de L’Haÿ-les-Roses.

Après la mort de Nahel, les émeutes qui ont éclaté durant la semaine ont entraîné des violences contre les institutions publiques et les représentants politiques. L'Association des Maires de France a appelé à une démonstration de solidarité, largement suivie dans le Nord-Pas-de-Calais. 

"Vive le service public, vive les maires, vive les élus" : Rudy Elegeest, maire de Mons-en-Barœul s'adresse à ses habitants, mobilisés en nombre pour soutenir leurs représentants municipaux. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs bâtiments publics, dont la mairie, avaient été incendiés. "Ce rassemblement s'inscrit vraiment dans la vague de soutien incroyable que l'on reçoit depuis trois jours à la fois des Monsois et de l’extérieur" ajoute l'élu, encore sous le choc.  

À quelques kilomètres, à midi, c'est la Métropole de Lille et ses habitants qui montraient également leur soutien. Les villes de Croix et Marc-en-Baroeul ont suivi cet élan de solidarité. 

Une mobilisation qui a particulièrement ému Anne-Lise Dufour-Tonini, la maire de Denain. Les violences urbaines ont saccagé sa ville. "Je suis touchée au cœur parce qu’on a touché Denain au cœur, on a touché des symboles forts d’une ville qui se relève petit à petit" ajoute l'édile. Déterminée et combative, elle exhorte ses administrés à rester chez eux et à respecter le couvre-feu instauré. 

Laurent Degallaix, le maire de Valenciennes, remercie quant à lui les 250 personnes réunies dès 12h sur la place d'Armes tout en qualifiant ce rassemblement de "beau moment républicain". 

Les Maubeugeois aussi se sont mobilisés. Plus de 200 personnes aux côtés du maire Arnaud Decagny, qui a "avant tout remercié l’ensemble des sapeurs-pompiers, de la police municipale et nationale car sans eux nous aurions vécu le pire". La mairie annexe a été incendiée, une salle des fêtes et une école visées par des jets de projectiles. L'élu veut également dénoncer ces actes et sensibiliser les pouvoirs publics. 

Aujourd’hui, on ne peut plus fermer les yeux sur ce qui se passe dans les quartiers. L’État doit prendre ses responsabilités.

Arnaud Decagny, maire de Maubeuge

Dans le Pas-de-Calais, les villes de Saint-Omer et Arras ont également à l'appel de l'Association des Maires de France. Les sirènes de la capitale de l'Artois ont retenti "en solidarité aux élus victimes de violences ces derniers jours." 

À Lens, environ 150 personnes ont répondu présentes, devant l'Hôtel de ville, dont les baies vitrées ont été brisées lors des émeutes. Sylvain Robert, le maire se confie : "de vous voir réunis devant la mairie qui elle aussi a subi les assauts dans la nuit de vendredi à samedi, le mot fraternité prend un peu plus son sens aujourd'hui". 

Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, affirme quant à lui que "la haine et la violence ne gagneront pas sur la République" devant 200 personnes rassemblées sur le parvis de l'Hôtel de ville. 

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