Cette mobilisation s'inscrit dans le cadre de la COP 27, la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, démarrée le lundi 7 novembre à Charm-el-Cheikh en Egypte.
Des marches pour le climat dans le but de faire pression sur la COP 27. C'est l'enjeu de la vingtaine d'événements annoncés dans tout le Nord Pas-de-Calais, ce samedi 12 novembre. Le plus important d'entre eux s'est tenu à Lille, à partir de 14 heures, rassemblant environ 500 manifestants.
Des militants et citoyens de tout âge ont marché de la porte de Paris à la place de République pour dénoncer l'inaction politique en matière écologique et environnementale, à l'heure de la COP 27. La 27ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques a démarré lundi 7 novembre, à Charm-el-Cheikh, en Egypte, et se poursuit jusqu'au 18 novembre.
"La COP 27, c'est du greenwashing"
Au-delà des slogans d'ordre généraux - "la planète a besoin de nous", "notre avenir brûle, réveillons-nous" - des pancartes faisaient directement écho à la tenue des débats lors de la COP 27. Illustration avec l'inscription "le nord se gave, le sud déguste", brandi par un militant, en référence à la dette climatique des pays en développement envers ceux du Sud, moins émetteurs de gaz à effet de serre, mais davantage touchés par le changement climatique.
Lola Ramsden, membre du mouvement Les jeunes écologistes, tacle la conférence des Nations Unies en cours. "On est là pour dénoncer la COP27, c'est carrément du green washing." Un terme utilisé par la militante pour le climat, Greta Thunberg, en amont du sommet, auquel elle a d'ailleurs décidé de ne pas participer. Pour René Fauvergue, l'agenda de cette manifestation est cruciale, car selon lui, c'est "aux citoyens d'être les éléments moteurs par rapport aux décisions qui vont être prises" par les décideurs politiques.
Parmi les représentants politiques locaux, le cortège comptait la présence de membres d'Europe écologie les verts, tels que la députée européenne Karima Delli ou encore la conseillère régionale des Hauts-de-France Marine Tondelier. Plusieurs drapeaux de la Nupes flottaient également lors du rassemblement.
"C'est dur de penser qu'il y aura un futur possible"
Côté citoyens, les participants de cette marche évoquent leurs "inquiétudes" quant à l'avenir. "Ca me fait peur, il y a une inactivité des gens, il n'y a rien qui bouge. Il y a deux semaines il faisait 25 degrés, quand on se promène les ruisseaux sont à sec... Je trouve ça hyper anxiogène, témoigne Rose Platteau, institutrice. Ca devient très dur pour moi de penser qu'il y aura un futur possible. Ce qui a des conséquences sur ma vie sociale, j'ai par exemple décidé de ne pas avoir d'enfant."
Alix, une jeune manifestante, a tenu à battre le pavé avec une amie, pour "montrer que la jeunesse est là, qu'elle est en colère car personne ne l'écoute." Et d'ajouter : "Les générations plus vieilles ne s'en soucient pas forcément."
+2,6 degrés, l'alerte de l'ONU
Ces derniers mois, les catastrophes naturelles se sont succédé, comme des révélateurs de l'urgence climatique. En France, les incendies ravageurs cet été, la vague de chaleur inédite en octobre. A l'international, les inondations au Pakistan, la menace de famine dans la Corne de l’Afrique. Autant d'événements qui sonnent comme un devoir d'agir, lors que l’ONU a récemment alerté sur la perspective d’un réchauffement climatique à +2,6 degrés, voire +2,8 degrés à la fin du siècle.