Un derby... mais cette fois-ci en coupe de France. Hasard oblige, les Lillois vont affronter les Lensois en 16es de finale le 4 janvier, un match initialement prévu le premier week-end de janvier 2022 au stade Bollaert-Delelis. Mais les supporters des Dogues pourront-ils effectuer le déplacement ? Tous semblent résignés.
L’affiche est alléchante. Suite au tirage au sort effectué dimanche 19 décembre dans la soirée, les deux clubs nordistes évoluant en Ligue 1 vont s'affronter en 16es de finale de coupe de France. Rencontre au stade Bollaert-Delelis, puisque ce sont les Lensois qui recevront leurs homologues Lillois, hasard du tirage oblige.
Initialement programmé le premier week-end de janvier, ce derby sera finalement joué le mardi 4 janvier à 21h00, un changement initié par la Fédération Française de Football. Le match en décalé sera diffusé sur Eurosport 2.
Une rencontre de haute voltige qui s’inscrit dans un climat tendu : entre les deux clubs déjà, suite aux violences commises entre supporters lors du derby aller le 18 septembre dernier. Mais aussi dans le football français en général, alors que des scènes de violence viennent émailler les matchs de foot dans les stades semaine après semaine (dernier exemple en date lors des 32es de finale de la coupe de France entre le Paris FC et l’Olympique Lyonnais). Enfin, le troisième élément de contexte à prendre en considération n’a rien de sportif mais fait référence à la situation sanitaire. Alors que la cinquième vague de Covid-19 déferle en France et que les contaminations au variant Omicron - jugé plus contagieux que le variant Delta - se multiplient, peut-on imaginer que près de 40 000 personnes se réunissent dans un stade quelques jours seulement après les fêtes de Noël ?
Des inconnues qui font craindre aux supporters de devoir suivre le match depuis leur salon. Précisions.
Avec des Lensois, mais sans Lillois ?
"Pourrons-nous nous déplacer à Lens pour le match de coupe de France ?", "où acheter les billets ?". Dans les groupes de supporters lillois sur les réseaux sociaux, les messages se multiplient depuis l’annonce de la rencontre. Chacun y va de son pronostic sur la possibilité pour les dogues de se déplacer, même si la résignation semble majoritaire.
"Le préfet va nous l’interdire, ne rêvez pas. Vu les antécédents, c’est mort". Lors du derby entre Lens et Lille le 18 septembre dernier, des incidents avaient éclaté à la mi-temps entre les supporters des deux équipes.
Plusieurs personnes avaient été blessées suite à des jets de projectiles et transportées à l’hôpital. Après une heure d’arrêt, le match avait finalement repris et les Sang et Or s’étaient imposés 1 but à 0. Quelques jours plus tard, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle (LFP) rendait ses sanctions : deux matchs à huis-clos pour Lens et une interdiction de déplacement pour les supporters lillois jusqu’à la fin de l’année 2021.
"Les informations communiquées en temps voulu"
Théoriquement, les supporters des Dogues pourraient donc de nouveau se déplacer pour le match face à Lens, puisque toutes les rencontres des 16es de finale de coupe de France sont organisées le premier week-end de janvier 2022 et que la sanction doit être levée à la fin de l'année. Contactée, la préfecture du Pas-de-Calais indique qu’il est trop tôt pour communiquer sur un possible arrêté interdisant la venue des Lillois. "Les informations seront communiquées en temps voulu", précise toutefois le service presse.
Dans l’attente de la décision, certains supporters lillois ironisent. "Il y a plus de chance de revoir Eden Hazard à Lille en janvier que de voir des lillois dans le parcage de Bollaert", écrit Erwan sur Twitter.
Un autre internaute a même créé un arrêté imaginaire interdisant à "toute personne se prévalant de la qualité de supporter du LOSC ou du RC Lens" de déambuler dans les Hauts-de-France du 31 décembre au 3 janvier.
Au-delà des blagues, une chose est d’ores et déjà assurée : au terme de cette rencontre entre les deux équipes, il est sûr et certain qu’au moins un club nordiste sera qualifié pour les huitièmes de finale. À la bonne heure !