Pour soulager l'hôpital d'Antibes, le CH de Lille va accueillir ce mercredi deux patients de la Côte d'Azur, dans un état grave à cause du Covid. Tous les deux ont une soixantaine d'années et ne sont pas vaccinés.
Ce mercredi 29 décembre, un homme et une femme d'une soixantaine d'années non-vaccinés, touchés par le Covid-19 et dans un état grave, vont être transférés en avion de l'hôpital d'Antibes Juan-les-Pins à celui de Lille. "Ce sont des patients dans un état grave, intubé et ventilé, mais stables", explique le docteur Jérôme Cuny, médecin urgentiste à Lille et qui coordonne le transfert. "Le but est de libérer de la place dans les services de réanimation d'Antibes pour qu'ils puissent à nouveau accueillir d'autres patients".
Très précisément, concernant leur parcours, deux équipes du SMUR vont les prendre en charge de l'hôpital d'Antibes pour les acheminer à l'aéroport de Nice. Là-bas, un avion médicalisé décollera à 11h pour atterrir à 13h à celui de Lille où deux autres équipes du SMUR les attendront pour faire le parcours jusqu'à l'hôpital. Le transfert a été réalisé avec le consentement des familles des patients.
A Antibes, le taux d'occupation des lits pour les malades du Covid atteint les 130 %
A Lille, l'activité des services de réanimation est également très soutenue mais deux places étaient disponibles. La cellule de crise du ministère de la Santé, qui s'occupe des transferts de patients, a donc décidé d'acheminer les deux malades à Lille avec l'accord de l'ARS de la région. Car à Antibes, les services sont saturés : au CH de la ville, "le taux d'occupation des lits pour les malades du Covid atteint les 130 %, expliquait France 3 Côte d'Azur ce mardi. Les malades qui occupent ces lits, sont tous non-vaccinés, comme une jeune femme de 35 ans, sans comorbidité connue. Deux patients vaccinés sont également sous assistance respiratoire, mais ils souffraient déjà de lourdes pathologies."
A Lille, le dernier transfert de ce genre a eu lieu en août. Jérôme Cuny insiste sur le caractère solidaire de l'opération : "il y a une solidarité entre les régions qui va dans les deux sens. En août nous avions accueilli des patients de Narbonne et Montpellier, en Occitanie. Au printemps, c'est nous qui avions eu besoin de transférer des patients en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine", se rappelle-t-il.
Compte tenu de l'activité des hôpitaux à cause de l'épidémie de Covid, les transferts de patients se multiplient, pour l'instant dans le sens sud-nord. Ces derniers jours, plusieurs hôpitaux normands (Caen, Dieppe, Rouen) ont également accueilli des patients de Provence-Alpes-Côte d'Azur et d'Auvergne-Rhône-Alpes.