À Lille, la fin des terrasses chauffées prévue au 31 mars 2022 n’a pas été respectée partout. La ville a annoncé une période de tolérance face aux inquiétudes des clients et restaurateurs. Ils vont pourtant devoir s’adapter.
Depuis le jeudi 31 mars, les terrasses chauffées sont interdites dans toute la France. Annoncée il y a un an, la mesure avait été prévue dans la loi Climat et Résilience adoptée en août 2021.
Pourtant, à midi, place Rihour et rue de Béthune, les Lillois étaient nombreux à se réfugier au chaud sous les radiateurs extérieurs.
L’interdiction ne les convainc pas. “Je trouve ça complètement nul !”, lâche une touriste venue d’Orléans, installée sur la terrasse du restaurant La Chicorée.
“Il fait deux degrés, il fait super froid, ça serait pas agréable sans.”, selon une jeune femme attablée au Paon d’Or.
D’autres pointent du doigt l’utilité de ces chauffages pour les fumeurs qui veulent consommer leur cigarette en hiver.
Les restaurateurs, eux, sont inquiets. Après deux ans de Covid-19 et avec la levée des restrictions, ils espéraient reprendre une activité normale.
Si de nombreux établissements n’ont pas respecté l'interdiction ce samedi, c’est parce que la mairie a annoncé faire preuve de tolérance jusqu’au 7 avril. “On va attendre de discuter avec les commerçants pour passer ensuite à une autre étape”, explique Arnaud Deslandes, adjoint à la mairie en charge de la cohésion et de la solidarité. “Les chauffages ont un impact écologique mais aussi économique pour nos restaurateurs.”, souligne-t-il.
Après ce délai de tolérance, les professionnels qui ne respectent pas l’interdiction s’exposent à une amende de 1 500 à 3 000 euros.