VIDÉO. Glyphosate : cinquante Nordistes déposent plainte après avoir fait tester leur urine

Les tests réalisés début janvier se sont révélés positifs. 

Ils s'en doutaient probablement au moment de faire le test – pour un coût de 135 euros – mais ils sont tout de même tombés des nues. Cinquante Nordistes qui ont fait analyser un échantillon d'urine pour connaître leur taux de glyphosate à Lille le 12 janvier ont appris qu'ils étaient tous positifs à cette molécule de synthèse, massivement utilisée dans l'agriculture.
 


 
 

"Je ne comprends pas, je mange bio depuis 20 ans"

"On a détecté des taux de glyphosate supérieurs aux taux détectables dans l'eau potable, donc de 0,35 à 2,05 ng/mL" a souligné sur France Bleu ce matin Dominique Plancke, figure d'EELV et engagé dans la Campagne glyphosate.
 
"La personne qui a 2,05 ng/mL, c'est-à-dire le maximum dit : 'Je ne comprends pas, je mange bio depuis 20 ans, je fais très attention, je ne fume pas !" rapporte également l'écologiste.

Un taux qui étonne également Jérémie Crépel, conseiller municipal EELV à Lille, dont le taux s'élève à 1,77 ng/mL. "J'apprends que j'ai 17 fois plus de glyphosate dans mon urine que la norme autorisée dans l'eau du robinet !" Un taux d'autant plus étonnant que lui aussi mange bio, et soupçonne le glyphosate d'être passé par l'eau du robinet, qu'il boit.

"C'est inquiétant de se trouver avec ce taux là mais ça ne m'inquiète pas que pour moi. Ça m'inquiète globalement pour la santé publique parce que si moi j'ai ce taux là ça veut dire que l'ensemble de la population est exposée."
 
 

Après la plainte, l'étude

Une grande partie de ces cinquante Nordistes, originaires de la métropole de Lille mais également des Flandres, du Valenciennois ou du Douaisis, va se rendre ce mercredi après-midi, vers 15 heures, devant le tribunal de grande instance de Lille pour y déposer plainte. 

Cette plainte ne vise "pas seulement contre l'Etat, mais aussi les instances de santé, les instanes européennes, Bayer-Monsanto", soit "contre toutes les personnes ayant fabriqué, commercialisé ou autorisé le glyphosate depuis 2017".

Un questionnaire sera également distribué aux plaignants afin de déterminer, à travers une étude, quels sont les rapports entre leur mode de vie et leur "empoisonnement" au glyphosate.
 
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