Lille : Sandrine Doucen, compagne de Richard Ferrand, placée sous le statut de témoin assisté

Une nouvelle "rassurante" pour l'entourage du président de l'Assemblée nationale inquiété par l'affaire dite des Mutuelles de Bretagne.

La compagne de Richard Ferrand a été placée jeudi soir sous le statut de témoin assisté pour "complicité de prise illégale d'intérêts et recel" dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, a annoncé dans un communiqué le parquet de Lille.

 

"Rassurant" pour les l'entourage de Richard Ferrand


Au lendemain de la mise en examen du président de l'Assemblée nationale pour prise illégale d'intérêts dans cette même affaire, Sandrine Doucen a à son tour été entendue toute la journée par les trois juges lillois en charge de l'enquête.
  
"Les trois juges d'instruction ont décidé de placer Mme Sandrine Doucen sous le statut de témoin assisté pour complicité de prise illégale d'intérêts et recel. Elle était également entendue en qualité de représentante légale de la SCI SACA. La personne morale a été placée sous le statut de témoin assisté pour recel", a indiqué le parquet.

Le fait que sa compagne ait été placée sous le simple statut de témoin assisté et non mise en examen "est de nature rassurante pour la suite de l'instruction", a réagi auprès de l'AFP l'entourage du président de l'Assemblée nationale.
 
Richard Ferrand a été mis en examen parce que les Mutuelles de Bretagne, qu'il dirigeait alors, avaient décidé en 2011 de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne.

 

"Déterminé à poursuivre" sa "mission"


Ce fidèle de la première heure d'Emmanuel Macron a réagi aussitôt auprès de l'AFP dans la nuit de mercredi à jeudi en se disant "déterminé à poursuivre (sa) mission". 

L'affaire des Mutuelles de Bretagne avait toutefois conduit M. Ferrand à quitter le gouvernement en juin 2017. À peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, il avait été épinglé par Le Canard enchaîné qui avait révélé l'affaire.
 
Le procureur de Brest avait ouvert une enquête préliminaire en juin 2017, classée sans suite en octobre. Il avait invoqué la prescription s'agissant d'un éventuel délit de prise illégale d'intérêts et jugé que les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie n'étaient "pas constituées".

L'association anticorruption Anticor avait alors déposé une seconde plainte avec constitution de partie civile. L'information judiciaire, ouverte à Paris, avait été dépaysée à Lille en juillet 2018, un magistrat parisien lié à Anticor étant à l'origine de la procédure judiciaire.
 
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