La maire sortante assure avoir l'expérience nécessaire pour faire face à la crise.
La maire PS de Lille Martine Aubry a estimé mercredi être la seule candidate, au second tour des municipales, à avoir "l'expérience, les réseaux et les idées", pour "passer la récession qui s'annonce".
Pour être maire, "il faut de la compétence, du travail" et "il en faudra encore plus dans la crise qui s'annonce", a déclaré Martine Aubry lors d'une conférence de presse, mentionnant également les défis de la "transition écologique" et de la "lutte contre les inégalités".
Continuité
"Il va falloir être là, avoir l'oreille des chefs d'entreprise, pour passer cette récession le moins mal possible et en même temps faire cette transition écologique, sans laisser de côté un seul instant la lutte contre les inégalités", a fait valoir l'ex-patronne du PS.
Contrairement aux candidats concurrents, Stéphane Baly (EELV) qui l'a talonnée au premier tour (24,5% contre 29,8%) et Violette Spillebout (LREM, 17,5%), "nous n'avons pas eu besoin de changer notre projet au regard de la crise", a-t-elle lancé.
"Avant le premier tour, nous étions les seuls, avec LFI, à parler d'emploi, de santé" ou à placer comme "priorité" la lutte contre les inégalités, a insisté Mme Aubry.
Vers un quatrième mandat ?
L'édile de 69 ans, qui brigue un 4e mandat, a également souligné le "travail immense" accompli par son équipe au cours de la crise sanitaire, auprès des "Lillois, restaurateurs, commerçants, associations", des SDF ou des seniors.
"Aujourd'hui, il faut relancer l'économie", mais "pas comme avant : une économie soutenable".
Et si Stéphane Baly "dit qu'il n'a 'pas de baguette magique', (...) moi j'ai des compétences, des réseaux, des idées pour essayer d'être à la hauteur".
Le président du département du Nord Jean-René Lecerf (ex-LR), conseiller municipal d'opposition et ex-adversaire de Mme Aubry aux municipales de 2014, a confirmé mardi son "soutien déterminé à Martine Aubry".
"Lille a été bien gérée", "l'opposition a été respectée" et "j'ai toujours trouvé Martine Aubry présente quand l'intérêt général était en jeu", a-t-il expliqué devant la presse.
"Ce n'est pas n'importe qui !", a-t-il lancé en évoquant le "caractère bien trempé" de la maire sortante, nécessaire "face à la tourmente qui risque de déferler".