Xavier Bertrand, tête de liste de la droite et du centre pour les élections régionales a assuré que la primaire de 2016 pour la présidentielle à laquelle il est candidat, n'était "plus sa prioirité".
En meeting à Lille, Xavier Bertrand, tête de liste de la droite et du centre, a joué le retrait derrière son ambassadeur du jour : le Valenciennois Jean-Louis Borloo destiné à rassembler au-delà des clivages politiques mais qui met aussi en garde le candidat en cas de victoire.
Les primaires ne sont plus sa priorité
"Si je m'engage, c'est pas pour faire semblant. Je quitterai mes fonctions de député de l'Aisne, j'abandonnerai ma fonction de maire de Saint-Quentin et pourtant Dieu sait que je suis attaché à ma ville. Et je garderai mon mandat de conseiller municipal pour garder ce lien avec le terrain", a précisé l'ancien ministre (Les Républicains).En réaffirmant ses origines picardes, il n'a pas hésité à tacler le parisianisme quitte à faire son propre mea culpa.
Un discours d'ouverture
Xavier Bertrand a promis une aide supplémentaire pour les élèves boursiers ou la garde d'enfants, s'adressant directement aux électeurs de gauche, parfois présents dans la salle.La victoire dépendra du bon report des voix de gauche, même si, comme l'a rappelé Jean-Louis Borloo, le barrage ne fait pas une politique.
Dimanche, Xavier Bertrand prédit un scrutin "serré, vraiment très serré" face à Marine Le Pen (FN), dont il a brocardé la formule lancée jeudi : "plutôt que de pourrir la vie du gouvernement, je veux bâtir une nouvelle région. Un président de région, c'est pas une entreprise de démolition".
Le candidat Les Républicains l'emporterait par 53% des suffrages contre 47% à la présidente du FN, selon un sondage BVA publié vendredi par les journaux du groupe La Voix du Nord.
Reportage de Marie-Candice Delouvrié, Bertrand Thery et Marie-Elisabeth Masson avec Jean-Louis Borloo, ancien maire de Valenciennes et Xavier Bertrand, tête de liste "Notre région au travail"