La ministre de la Justice Nicole Belloubet a dévoilé jeudi l'implantation des 15 000 places prévues dans son plan pénitentiaire, dont 7 000 doivent être livrées d'ici 2022. Un établissement sera construit à Loos (Nord).
Loos, le retour. Une nouvelle prison va être construite à l'emplacement de l'ancienne dans cette ville proche de Lille. Elle comptera 840 places en tout : 720 dans le centre pénitentiaire, 120 dans une structure d'accompagnement vers la sortie. Ouverture prévue en 2022, 10 ans après la fermeture et la démolition de l'ancienne prison.Cette prison de Loos-Lille sera la seule nouvelle des Hauts-de-France. Elle fait partie du plan prison dévoilée ce jeudi par le ministère de la Justice.
La livraison de ces 15 000 places supplémentaires, promises par Emmanuel Macron, doit se faire en deux temps (les 8.000 autres places seront livrées d'ici à 2027), avec pour objectif de réduire la population carcérale, qui atteint une sur-occupation record, avec 70.164 détenus au 1er septembre pour moins de 60.000 places.
Au côté de 2 500 places créées dans des maisons d'arrêt "classiques", mais avec un "haut niveau de sécurité", notamment dans la prison parisienne de la Santé réhabilitée, la garde des Sceaux s'est engagée à construire "2.000 places d'ici 2020" dans des structures d'accompagnement vers la sortie, des "SAS", devant prendre en charge des détenus en fin de peine ou condamnés à moins d'un an de prison.
"Il faut leur donner de l'autonomie, les préparer à la sortie. Ça suppose des structures qui ne sont évidemment pas des structures très sécurisées, les SAS (...) ce sont des immeubles qui s'insèrent parfaitement dans une architecture urbaine et dont on ne voit pas la différence avec d'autres immeubles - bien sûr, la sécurité est assurée à l'intérieur", a souligné Mme Belloubet.
Cinq de ces "SAS" seront implantés en région parisienne, les autres le seront à Colmar, Caen, Grenoble, Toulon, Montpellier et donc à à Lille-Loos.