Leur détermination est intacte pour la 11e semaine de manifestation. Les "gilets jaunes" ont défilé dans les rues de Lille ce samedi. Ils ont été rejoints par un groupe qui se mobilise en faveur de l'écologie et des enseignants "stylos rouges". Huit personnes ont été interpellées.
Ils étaient "plus nombreux que d'habitude", selon plusieurs "gilets jaunes" habitués des manifestations lilloises. Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans le centre-ville de la Capitale des Flandres, ce samedi 26 janvier, selon nos journalistes sur place. Ils étaient 1 500 selon la Préfecture du Nord.
Et cette fois, pour la 11e semaine de mobilisation, les "gilets jaunes" ont été rejoints par le collectif "Ensemble pour le climat en Hauts-de-France" Un mouvement écologiste "en lutte contre le réchauffement climatique", indiquent les organisateurs. Cette manifestatrion était organisée dans le cadre du "week-end action climat" prévu partout en France.
Il s'agit de la deuxième convergence entre ces deux cortèges après celle du 8 décembre 2018. Les groupes se sont rejoints à l'arrivée place de la République, autour de 16h30 avant de former une chaîne humaine.
"Avec les « gilets jaunes », on est face au même adversaire : le libéralisme, ont expliqué Camille, 37 ans, et Jonas, 22 ans à l'AFP. Au nom du libéralisme, on casse le droit du travail, on casse le principe de précaution, on voit le résultat pour le climat". "Il y a urgence, on n'a plus le temps de tergiverser", a poursuivi Jonas, un gilet fluo "action non-violente, Cop 21" sur le dos.
Parmi les manifestants, on comptait également des enseignants "stylos rouges", le collectif des sans-papiers du Nord et la CGT. Globalement, la marche s'est déroulée dans le calme malgré quelques tensions en bout de cortège. A la fin de la manifestation, huit personnes avaient été interpellées, selon une source policière.
Comme les semaines précédentes, des slogans anti-Macron étaient entonnés par les manifestants. Sur les drapeaux ont également fleuries des Croix de Lorraine, symbole du Gaullisme, et les "Marianes", déjà présentes la semaine passée, étaient de nouveau dans le cortège.
La banderole en tête de la marche portait l'inscription "stop à la dictature financière", le même slogan que lors de la manifestation nocturne à Dunkerque ce vendredi soir.
Quelques tensions ont éclaté lorsqu'un groupe de "gilets jaunes" a voulu dévier de l'itinéraire de la manifestation. Les forces de l'ordre les ont alors repoussé à l'aide de gaz lacrymogènes, rapporte La Voix du Nord.