Une quarantaine d'artistes des Hauts-de-France se produiront sur scène à Lille, ce mercredi 19 avril. Le concert est organisé en soutien aux grévistes qui luttent contre la réforme des retraites.
"Braves !", c'est le nom symbolique donné à un concert qui fait une promesse : "L'intégralité des recettes de la billetterie sera reversée à la caisse de grève nationale intersyndicale."
Un collectif de région parisienne, nommée La Familiale, est à l'initiative de cet événement. "On a l'habitude de prendre part à différents mouvements sociaux, notamment en défilant avec des camions et en mettant de la musique. Là, en manifestations, c'est de moins en moins possible", explique Momo Manjack, président.
On s'est demandés : "comment participer à la mobilisation ?" On a l'habitude d'organiser des événements, on a les outils, un réseau... On a décidé de faire appel à la solidarité des artistes et ils ont rapidement répondu présents.
Momo ManjackPrésident de La Familiale
Des dizaines d'artistes à Lille
Le prochain concert se tiendra au Flow à Lille, ce mercredi 19 avril, de 18 heures à minuit. Une billetterie en ligne a été ouverte, 500 places sont en vente, au prix de 10 euros.
Grâce à un partenariat avec Zero Vice City et la compagnie Trous d'mémoire, environ 40 artistes seront présents, entre autres : Dalibido, Dirty Berlin, BEN plg, Forbon... Tous sont originaires des Hauts-de-France.
"Tous viennent gratuitement, avec la motivation et leur bienveillance. Qu'ils aient fait des zéniths ou que ce soit leur première scène, ils viennent tous pour la même cause", salue Momo Manjack.
5 000 euros déjà récoltés
Une première édition s'est déjà tenue le 9 avril dernier, en Île-de-France. Médine, Hatik ou encore Sniper étaient présents. Le concert, à guichets fermés, a permis de récolter plus de 5 000 euros pour les caisses de grève.
"Le rappeur est un reporter. Il raconte ce qu'il voit. Le plus important, c'est de passer des messages pour sa communauté, son groupe, sa ville… C'est un mouvement de combat", estimait le chat Dyran, rappeur, au micro de France 3 Île-de-France.
Le collectif ne compte pas s'arrêter là. De nouveaux concerts pourraient bientôt être organisés dans différentes villes de France.