Entre colère et résignation, les commerçants ont entrepris des travaux pour réparer les dégâts subis dès dimanche matin.
Vitrines brisées, mobilier urbain dégradé : l'acte XIX du mouvement des Gilets jaunes a été particulièrement tendu à Lille, le samedi 23 mars 2019. Conséquence, dès le dimanche matin, les commerçants visés par les dégrations s'activent pour réparer ou trouver des solutions provisoires.
Dans une agence d'assurance, on estime les dégâts à 20 000 euros, minimum. Le gérant estiment que les dommages sont dûs aux "black blocks", venus en nombre dans le cortège. "J'ai retrouvé des pierres et des bouteilles de whisky à l'intérieur, visiblement ils ne carburent pas à l'eau", s'insurge-t-il.
"Un vrai bordel"
Beaucoup de commerçant refusent de s'exprimer, certains ont préféré baisser le rideau avant les manifestations. C'est le cas d'un bar du centre de Lille. Ici, on ne mâche pas ses mots sur les violences. "C'est une minorité qui veut imposer sa manière de penser par la violence", estime l'un. "Un vrai bordel", commente l'autre.
Ces débordements sans précédents à Lille marquent un tournant dans le mouvement - et de leur côté, les commerçants craignent que les manifestations s'éternisent.