Ce samedi 25 mars, une manifestation s'est déroulée à Wattignies (Nord) contre la haine et pour dénoncer le saccage des locaux de l'association Al-Amal. L'enquête est toujours en cours.
Ce samedi 25 mars, une centaine de personnes s'étaient données rendez-vous à 10h30 devant l'hôtel de ville de Wattignies (Nord) pour dire non à la haine. C'est la troisième manifestation depuis que le lieu de culte de l'association Al-Amal a été vandalisé le 18 mars dernier. La quasi-totalité des 4 000 m2 ont été dégradés : plafonds arrachés, fils pendent, sol est jonché de débris.
"Il fallait que l'on s'exprime"
Les membres et le collectif des musulmans de Wattignies ont appellé à la mobilisation pacifique pour "dénoncer les actes de haine", dont la communauté a été victime. "Il fallait que l'on s'exprime. On aurait voulu qu’il y ait plus de personnes diversifiées, car c'est une cause commune", souligne Nordine, membre de l'association.
Pour le maire de la commune, Alain Pluss, ce vandalisme est bel et bien d'un "acte islamophobe". "L’acte de vandalisme est scandaleux, honteux, on ne peut pas faire des choses comme ça", déplore-t-il. Son adjoint renchérit : "La cassette qui contient de l'argent n'a pas été volée et ils n'ont pas récupéré un centimètre de cuivre".
Un lieu pour prier pendant le Ramandan
Les musulmans avaient demandé un lieu pour prier durant le Ramadan, la demande a été acceptée. La ville a mis en place une salle pour les pratiquants "pour une dizaine de jours", précise Nordine.
Après le vandalisme, une enquête a été ouverte. Le président de l'association invite les élus de Wattignies, ce lundi, à visiter les locaux saccagés.