Maire menacé à Hantay : les responsables expulsés de leurs logements sociaux, annonce Gérald Darmanin

Ce jeudi 7 mars, Gérald Darmanin a annoncé l'expulsion de leurs logements sociaux des individus qui ont menacé de mort le maire d'Hantay en février dernier. Une décision qui résonne avec les débats au Sénat sur la loi "Statut de l'Élu".

"Quand on ne respecte pas les règles élémentaires de notre pays, chacun doit savoir que l'État fera preuve de fermeté". En réaction aux menaces proférées à l'égard de Jacques Montois, maire d'Hantay (59), les mots de Gérald Darmanin sont forts : les agressions n'ont pas leur place dans les communes françaises.

Sur ses réseaux sociaux, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce jeudi 7 mars que les responsables "viennent d'être expulsés de leurs logements sociaux par le Préfet sur mon instruction." Un soulagement pour le maire de cette commune du Nord de près de 1 200 habitants, joint ce jour par téléphone. "Je réagis favorablement, il y a une volonté d'aller vite. Cette réactivité m'étonne dans le bon sens du terme."

Menacé et insulté

À l'origine, samedi 17 février 2024, Jacques Montois se déplace dans une rue d'Hantay pour prendre des photos avant travaux. "Vers 17h30, (...) accompagné d'une adjointe, [il] s'est fait agresser verbalement par un groupe d'individus du village", relate un tract diffusé aux habitants de la commune. "Le maire a été insulté, menacé de mort ainsi que sa famille. Les individus ont également proféré des menaces de viol sur son épouse et d’atteinte à ses biens."

Une semaine plus tard, ils seront nombreux à se réunir devant la mairie, aux côtés d'élus pour apporter leur soutien au maire. "On ne touche pas un élu" réagit un riverain.

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Le 25 février 2024, une mobilisation a eu lieu en soutien au maire d'Hantay (59) ©Simond Colaone / FTV

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Une loi sur le statut de l'élu

Cette décision du ministère de l'Intérieur "tombe à point avec la commission mixte paritaire sur les élus" ajoute Jacques Montois. "Ça montre un vrai soutien, en plus de la population, il y a un soutien de l'État aussi derrière."

Composée de sept députés et sept sénateurs, la commission a pour objectif de trouver un accord sur la proposition de loi renforçant la sécurité des élus locaux et la protection des maires, déposée le 7 février dernier, dont Violette Spillebout, députée de la 9ème circonscription du Nord, est la rapporteure. Face aux faits de violence croissants envers les élus, cette loi vise à améliorer les conditions d'exercice du mandat local, pour éviter une crise des vocations. 3% des maires élus en 2020 ont déjà démissionné rappelle le Sénat.

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Concernant la question des réseaux sociaux et de la haine en ligne ou de la fuite d'informations privées dont peuvent être victimes les personnalités politiques locales, la députée du Nord explique qu'un volet dédié sera apporté dans la proposition de loi “Statut de l'Élu”. L’examen du texte en séance publique a commencé au Sénat le 5 mars, les débats sont toujours en cours.

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