La suppression de cette taxe, payée par les propriétaires et les locataires et fixée par les communes et collectivités, inquiète les responsables locaux.
"Extrêmement inquiète" selon ses propres mots. En marge de la conférence de presse donnée ce matin concernant l’événement qui va se dérouler à Lille le premier week-end de septembre, la maire de Lille Martine Aubry s’est également exprimée sur l'abandon de la taxe d’habitation.Payé par les propriétaires comme par les locataires, cet impôt s’applique à la majeure partie des français. Le gouvernement veut en exonérer 80% des ménages. Mais cette taxe est définie et perçue par les communes ou collectivités locales, qui craignent donc un manque à gagner important.
Une compensation incertaine
Si Emmanuel Macron s’est engagé durant sa campagne à compenser ce manque par des fonds d’Etat, Martine Aubry en reste peu convaincue.
"C'est sans doute une très bonne mesure mais ce n'est pas comme ça qu'elle doit se faire. Elle doit se faire en compensant de manière intégrale, permanente et revalorisée aux villes." a-t-elle réagi.
Pour la maire de Lille, cette mesure sociale, sans compensation, poussera les villes à augmenter d’autres impôts comme la taxe foncière, ou à supprimer des services. "Et dans une ville comme la nôtre qui s'accroît, nous savons pertinemment que le montant que nous rembourse l'État ne sera pas à la hauteur", a-t-elle estimé.
Les détails des compensations pour les collectivités locales seront discutés lors de la conférence des territoires qui se tiendra le 17 juillet au Sénat.