Renault-Maubeuge : le site produira les futurs utilitaires Nissan, l'Elysée s'en réjouit

L'usine Renault de Maubeuge continuera à produire les utilitaires Nissan destinés au marché européen. Joint au téléphone par France 3, l'Elysée se félicite de cette bonne nouvelle alors que l'avenir du site était menacé en mai dernier. 

L'usine Renault de Maubeuge continuera à produire les utilitaires Nissan destinés au marché européen. L'annonce, dévoilée ce vendredi 12 février par le groupe nippon, devrait péreniser ce site industriel majeur du Nord, où se fabrique également le Kangoo. Deux modèles seront produits, l'un remplacera le NV250 (moteur thermique), l'autre sera électrique. 

Alors qu'un projet d'usine de batteries pour les voitures électriques est en projet à Douvrin, l'Elysée, qui veille particulièrement sur ces sites industriels emblématiques, veut y voir les premiers signes d'un renouveau industriel dans le Nord.

Ce samedi, France 3 a pu joindre l'Elysée, qui espère faire du Nord un pôle majeur du véhicule électrique. 

L'avenir de Maubeuge, le fleuron de Renault, semble pérennisé

L'annonce de Nissan, lié à Renault depuis 1999 à travers "l'Alliance", devrait donc pérenniser la production automobile à Maubeuge. Celle-ci était menacée en mai dernier, quand le groupe automobile a annoncé un très vaste plan de licenciement. 4600 emplois étaient concernés en France

Maubeuge, le fleuron européen du groupe Renault, dont les salariés peuvent se targuer de produire chacun l'équivalent de 100 véhicules par an, craignait pour sa survie. Au dessus de l'usine maubeugeoise, un projet de délocalisation planait.

La production du Kangoo risquait d'être transférée dans une autre usine Renault, à Douai. Plusieurs milliers de personnes se sont donc rassemblées, à la fin du mois de mai 2020, pour défendre l'emploi à Maubeuge. 

L'Elysée y voit une première réussite de sa politique de relance

Pour aider Renault au sortir du premier confinement, l'Etat a accordé un prêt de 5 milliards d'euros au constructeur automobile. En échange, l'Elysée exige des contreparties en terme d'emplois. Le constructeur doit donc relocaliser. 

C'est à l'aune de ce contexte qu'il faut appréhender l'annonce de Nissan. Celle-ci est très bien perçue à l'Elysée, qui y voit la réussite de sa politique industrielle. L'exécutif communique et se réjouit triplement de cette annonce, qui "conforte le site de Maubeuge, signe la bonne coopération au sein de l'Alliance et récompense les efforts financiers qui ont été fournis en faveur de l'industrie". 

Le Nord doit devenir un pôle pour les voitures électriques

Le président veut soigner le Nord et son tissu industriel. C'est à Etaples (Pas-de-Calais), dans l'usine Valéo qu'il a dévoilé son plan pour l'automobile en mai dernier. Des primes et des bonus à l'achat pour les consommateurs, des aides et des réductions d'impôts pour les industriels, voilà les ingrédients de sa politique industrielle. 

L'exécutif se veut optimiste et "parie sur l'avenir". La stratégie est claire : le Nord doit devenir demain un pôle majeur pour les voitures électriques.

L'usine Renault de Douai devrait bientôt produire un nouveau modèle de voiture électrique inspiré de l'antique Renault 5. À Douvrin, la concertation autour d'un projet de construction d'une usine de batteries pour voitures électriques doit également débuter à la fin du mois de février. 

Alors que la présidentielle de 2022 se profile, l'Elysée tente donc de valoriser les bonnes nouvelles sur le plan industriel. Force est de constater qu'elles n'ont pas été nombreuses ces derniers temps. 

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