L'usine Renault de Maubeuge (Nord) est à l'arrêt depuis vendredi matin, a indiqué l'intersyndicale, qui a appelé à la grève après que la direction du constructeur automobile en difficulté a annoncé la suppression d'environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France.
Le constructeur automobile français Renault a présenté vendredi un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans, qui prévoit la suppression d'environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France.
"Les annonces faites par Renault n'ont rien de rassurant pour l'avenir de notre site (...) Une seule alternative, le rapport de force !", peut-on également lire sur les tracts de l'intersyndicale de l'usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud).
D'après Fabrice Rozé, délégué CFDT et secrétaire du CSE, "100% du personnel est en grève depuis ce matin et on va refaire un appel pour l'équipe de l'après-midi".
Un CSE extraordinaire s'est tenu vendredi matin sur le site, qui emploie environ 2.100 personnes tous statuts, mais "on ne nous a rien dit du tout, on est toujours dans le flou", selon Samuel Beauvois (Sud).
"Aujourd'hui, il n'y a pas un véhicule qui sort, tout le monde est en grève, y compris les ingénieurs, l'encadrement, les chefs d'équipe", a rapporté Yannick Charlesège (CFTC).
Un "pôle d'excellence" dans le Nord
La fusion des sites de Douai et Maubeuge, dans le Nord, est envisagée pour créer un centre d'excellence des véhicules électriques et utilitaires légers.
La production des utilitaires électriques Kangoo devrait cependant être transférée à Douai qui héritera d'une nouvelle plateforme.
Cette usine qui produit les modèles Espace, Scenic et Talisman utilise actuellement moins d'un quart de ses capacités.