L'attaquant de Borussia Mönchengladbach, Alassane Pléa, né à Lille et formé à Wasquehal, a été convoqué pour la première fois en équipe de France.
Alassane Plea, 25 ans, veut amener sa "folie" chez les champions du monde et se donner "à 120%" une fois sur le terrain. Né à Lille, puis formé à l'US Ascq et à l'ES Wasquehal, il avait rejoint l'Olympique Lyonnais à l'âge de 15 ans, avant de se révéler, en Ligue 1, sous le maillot de l'OGC Nice. L'été dernier, il a quitté la France pour la Bundesliga et le club du Borussia Mönchengladbach, avec lequel il réalise une excellente première moitié de saison. Le Nordiste est actuellement deuxième meilleur buteur du championnat, avec 8 réalisations.Il s'est livré ce mercredi à sa première conférence de presse en bleu, à Clairefontaine.
Comment avez-vous appris cette convocation ?
On m'a appelé lundi, j'étais encore en Allemagne, j'allais voir mon petit cousin à l'entraînement. Sur la route on m'a appelé et on m'a dit que je devais me rendre à Paris, que le coach m'avait sélectionné. J'étais très surpris et très heureux.
Quel était votre sentiment en arrivant à Clairefontaine ?
C'était super, un honneur de m'entraîner avec les champions du monde, l'équipe de France c'est le plus haut niveau, des joueurs qui jouent dans les meilleurs clubs. C'est vrai qu'à l'entraînement il y a d'énormes qualités, ça va un peu plus vite. Ça ne peut être que bénéfique pour moi, je vais beaucoup apprendre ici.
Avez-vous parlé en tête-à-tête avec le sélectionneur ?
Oui j'ai eu une discussion avec Didier Deschamps. Il m'a souhaité la bienvenue, m'a dit de me lâcher, de tout donner, de montrer mes qualités, de ne pas me mettre de pression. J'ai aimé son discours, ça m'a mis à l'aise et j'ai envie de démontrer mes qualités à l'entraînement.
Que pensez-vous pouvoir amener en plus à l'équipe de France ?
Je ne sais pas, il y a énormément de qualités... Après c'est de la nouveauté, ma folie, mon envie, mes qualités devant le but. C'est à moi de tout donner, d'être à 120% sur le peu de temps de jeu que je pourrais avoir.
La concurrence est élevée, comment s'imposer sur la durée en sélection ?
J'ai beaucoup à apprendre dans mon jeu, dans ma façon de jouer, j'ai une marge de progression importante. Je dois être encore un peu plus tueur, encore plus constant, encore plus décisif, être bon avec mon club pendant une longue période et travailler, travailler.
Quel est votre profil en tant qu'attaquant ?
Je peux jouer devant et sur les côtés, après je préfère jouer dans l'axe, c'est le poste où je prends le plus de plaisir. L'année passée le coach (Lucien) Favre m'a repositionné milieu gauche. A Gladbach ça fait quelques matches aussi où je joue à gauche et j'arrive à m'épanouir, à avoir des occasions de but, à marquer, donc peu importe. A mon arrivée à Nice j'étais plus un ailier droit, un passeur, c'est le coach (Claude) Puel qui m'a replacé dans l'axe. Avant, je n'avais pas cette lucidité, ce calme devant le but. Ca fait deux ou trois ans que je travaille énormément à l'entraînement et ça se voit sur mes statistiques. Elles augmentent d'année en année, c'est bien ça montre que le travail paie.
Comment se passent vos débuts en championnat d'Allemagne ?
A mon arrivée ç'a été un peu compliqué, les stages de préparation étaient très difficiles, les méthodes de travail sont très différentes par rapport à la France. On a énormément couru, énormément de +muscu+, le jeu est un peu plus physique. Après j'ai réussi à m'adapter assez vite. En match il y a énormément d'occasions, le jeu est ouvert, les équipes ont envie de marquer comparé à la France où certaines équipes ferment le jeu. C'est ce qui m'a plu. Je me suis vite adapté et je prends beaucoup de plaisir sur le terrain.