Bernard Arnault, PDG de LVMH, a jugé "consternant" ce jeudi de "se faire critiquer" pour les dons promis pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris, et annonce que les dons de sa famille et du groupe ne seraient pas défiscalisés.
LVMH, numéro un mondial du luxe, et la famille de Bernard Arnault - première fortune de France - a annoncé mardi un "don" de 200 millions d'euros au fonds dédié à la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris.
Natif de Roubaix où il a commencé à bâtir son immense fortune dans les années 1970 avec la société immobilière Férinel, Bernard Arnault a été interrogé lors de l'assemblée générale de LVMH par un actionnaire sur la polémique portée par plusieurs partis de gauche et syndicats accusant les grandes entreprises et les plus grosses fortunes de mener "une opération de communication".
"C'est une fausse polémique, c'est assez consternant de voir qu'en France on se fait critiquer même quand on fait quelque chose" qui est "une preuve d'intérêt général", a déploré le PDG, longuement applaudi par plusieurs centaines d'actionnaires du groupe.
Pas de réduction d'impôts
Bernard Arnault a invité les personnes présentes dans l'assemblée "à aller sur internet et faire part de votre consternation, car c'est le sentiment que ça m'évoque", a-t-il dit, jugeant que "dans certains pays on serait plutôt félicités" pour de tels dons.
Par ailleurs, Bernard Arnault a indiqué que les dons de son groupe comme de sa famille, ne bénéficieraient pas de réduction d'impôts. "Je suis très clair, une partie de cette somme est donnée par la société familiale, qui n'a pas de chiffre d'affaires donc la loi en question (sur le mécenat, NDLR) ne s'applique pas", a-t-il détaillé.
"Concernant LVMH, elle ne s'applique pas non plus car la fondation Louis Vuitton utilise déjà la loi mécenat" et a atteint le plafond, a-t-il poursuivi.