Dans la forêt domaniale de l'Abbé-Val-Joly à Liessies, depuis une semaine, les ramasseurs sont de sortie pour la récolte des glands. Comment les choisir ? Et quelle sera leur utilité ? Chacun récolte environ 40 kilos par jour. Attention, la glandée n’est pas sauvage, l’espace est délimité, les chênes identifiés pour leurs qualités.
Au cœur de la forêt, des promeneurs pas comme les autres… Ces ramasseurs, mandatés par l'Office national des forêts, n’ont que trois semaines pour récolter ces glands, avant qu’ils ne soient trop germés, ou que d’autres en fassent leur festin.
Chacun récolte environ 40 kilos par jour. "Alors là ça va être une concurrence avec les sangliers" sourit Christophe Rousseaux, ramasseur. "On est un peu en compétition avec les sangliers. Il y en a beaucoup en forêt, il faut qu'on se dépêche de ramasser parce que par nuit, ils avalent des kilos de glands."
Attention, la glandée n’est pas sauvage, l’espace est délimité, les chênes identifiés pour leurs qualités. "Ces arbres ont été sélectionnés, car ils ont donné satisfaction, que ce soit en termes de production forestière, au niveau du bois." explique Armand Becart, technicien forestier. "Le but, c'est de réintroduire des plants issus de ces peuplements adaptés et résilients au changement climatique."
Ces arbres craignent notamment la canicule et diverses maladies, de plus en plus répandues. Ce choix permet donc de préserver l’espèce. Sur la tonne de glands ramassés, une partie sera replantée, pour assurer le renouvellement du massif forestier. Un travail au long cours, pour "nos enfants, nos petits-enfants", précise Alice Valois, responsable Unité Territoriale de l'Avesnois de l'ONF.
Ces fruits doivent encore être séchés, triés, mis en pot et choyés plusieurs années, avant de revenir peupler cette forêt... et d’autres en France.
Avec, sur place, Laurie Colinet et Bertrand Théry / FTV