L'enseigne de prêt-à-porter Pimkie a été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Lille ce mercredi 29 mai.
Deux plans sociaux en deux ans. L'enseigne nordiste de prêt à porter Pimkie peine à remonter la pente et a été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Lille le 29 mai dans l'après-midi.
Ce genre de procédure s'applique aux sociétés ayant des difficultés financières qu'elle ne pourra pas surmonter. "La sauvegarde permet la poursuite de l'activité économique, le maintien de l'emploi et le règlement des dettes" détaille le site entreprendre.service-public.fr.
"Notre dernière chance"
Secrétaire CFE-CGC du CSE de Pimkie, Frédérique Dupont confie à l'AFP que ce placement en procédure de sauvegarde avec assistance par deux administrateurs "est notre dernière chance."
"On ne pense pas que ce soit une mauvaise chose (...) On a plus confiance que si la direction actuelle continuait toute seule" ajoute-t-elle.
La direction qu'on a actuellement n'est pas rassurante
Emmanuelle MerzeaudDéléguée syndicale CGT
De son côté, Emmanuelle Merzeaud, déléguée syndicale CGT dit n'avoir "vu aucune rentrée d'argent ni investissement" depuis la reprise de l'entreprise il y a un an et demi. "La direction qu'on a actuellement n'est pas rassurante."
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Aucun impact sur les salariés
Destinée à aider Pimkie à faire "face aux difficultés de marchés actuelles et accélérer [le] plan de relance", cette procédure de sauvegarde "permettra à [l']entreprise de se renforcer et de sécuriser son avenir" a indiqué le président de l'enseigne, Salih Halassi, dans un courriel envoyé le 28 mai aux salariés.
"Cette démarche n'a aucun impact sur les salariés" poursuit le président. Pimkie "conserve un nouveau de trésorerie conséquent et suffisant pour [son] bon fonctionnement."
Anciennement détenue par la famille Mulliez - détentrice d'Auchan, Leroy Merlin, mais aussi Decathlon - Pimkie a été acquise en février 2023 par un consortium composé des groupes Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil.
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Depuis, l'entreprise de prêt-à-porter nordiste a connu deux plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), l'un annoncé en mars 2023, l'autre en janvier 2024. D'ici la fin de l'année, ils doivent entraîner à la fermeture d'une centaine de magasins et la suppression de près de 500 emplois.
À l'issue de ces deux PSE, l'enseigne comptera environ 200 magasins, pour 850 à 900 salariés, indique Frédérique Dupont.
Avec AFP