Présidentielle : l'archevêque de Lille ne donne pas de consigne explicite de vote

L'archevêque de Lille, Laurent Ulrich, a déclaré ce dimanche dans un communiqué qu'"on demande d'abord à un chef d’Etat d'apporter l'apaisement des oppositions qui fragilisent la vie sociale", sans donner de consigne de vote explicite pour le second tour.

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Selon Msgr Ulrich, "aucun programme politique ne couvre la totalité du champ des convictions chrétiennes ; cela ne veut pas dire que c'est indifférent de voter pour un parti ou pour un autre, mais qu'il faut savoir faire la part des choses". "Le choix politique n'épuise pas la totalité de la vie sociale. Tout n'est pas politique ; il faut compter sur les engagements sociaux, associatifs, familiaux qui font vivre une société, et qui contrebalancent les effets d'annonce et les coups de menton ambitieux", ajoute-t-il dans le communiqué diffusé ce dimanche par le diocèse Lille.

"A la question l'Église doit elle appeler à voter contre le FN, je rappellerais qu’on demande d'abord à un chef d’Etat d'apporter l'apaisement des oppositions qui fragilisent la vie sociale", indique l'archevêque de Lille qui ne donne pas de consigne de vote explicite, préférant énoncer ce que l'Eglise catholique attend du (ou la) prochain(e) président(e) de la République : "qu'il travaille à la réduction des inégalités ; qu'il veille à la protection de la vie la plus faible – de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, mais aussi dans les précarités économiques et sociales des personnes sans travail, des travailleurs pauvres et des migrants et réfugiés ; qu'il favorise une éducation qui donne leurs chances à tous ; qu'il soutienne la vie familiale ; qu'il ne coupe pas son pays des liens avec les autres, mais notamment en poursuivant, avec plus de subsidiarité, le projet européen ; qu'il soutienne les efforts pour un véritable développement de la responsabilité écologique".

Reportage de Nicolas Carvalho et Sébastien Gurak

Ces recommandations semblent pour certaines destinées aux électeurs tentés par le vote Le Pen au second tour (références à l'accueil des migrants et au "projet européen"), mais aussi, pour d'autres, à ceux qui s'apprêtent à voter Macron... "C'est excessif de faire porter à l'élection présidentielle le poids de toute la vie politique française", estime par ailleurs Laurent Ulrich. "Il reste à construire une majorité pour orienter l'action politique du prochain mandat, il faut y penser."

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