Qualité de l'air : "Nous sommes loin des seuils recommandés par l'OMS". Que faire pour se protéger ?

Pointé régulièrement du doigt pour sa qualité, l'air de notre région est impacté par les différentes sources de pollution. Cinq secteurs ont retenu l'attention des experts d'Atmo Haut-de-France qui vient de publier son premier atlas.

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Industrie, agriculture, transport, énergie, parc de logements, ces cinq secteurs sont les principales sources de pollution passées quotidiennement au crible par Atmo Hauts-de-France, l'observatoire de la qualité de l'air dans la région.

Cette analyse approfondie de plus de quarante polluants a été compilée dans un atlas des émissions atmosphériques pour la période allant de 2008 à 2021. Cet atlas est un outil au service des collectivités, des entreprises, des services de l'État, des chambres de commerces et d'industries. La qualité de l'air s'est-elle sensiblement améliorée ? Hélène Devilliers, Directrice générale de l'observatoire a accepté de décrypter ce rapport, en répondant à trois questions.

Quelle est la tendance observée dans la région ?

"La bonne nouvelle c'est que la qualité de l'air s'améliore !" Déclare-t-elle en préambule."Depuis dix ans, en fonction du type de polluant, nous avons pu baisser de 20 à 35% de concentration de polluants. Ça s'améliore mais pas assez. Nous sommes très loin des seuils recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)."

Qui sont les bons élèves ?

"En premier lieu, l'industrie qui a baissé de 30 à 40% sur la majorité les polluants à effet sanitaire. Pour ce qui est de l'agriculture, la baisse d'utilisation d'ammoniac est plus légère. On note de gros efforts pour le transport routier, grâce au renouvellement du parc des poids lourds. Globalement, les polluants émis ont diminué."

Quelles problématiques persistent ?

"Il y a une spécificité sur les particules plus fines, qui vont loin dans l'organisme. Nous sommes la région la plus exposée à ces particules fines. Historiquement, c'est lié au chauffage au charbon qui diminue mais il existe encore, mais aussi au chauffage au bois." Ces particules fines sont favorisées par : "Un habitat, un secteur industriel et un réseau routier extrêmement dense."

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Les sources de pollutions sont nombreuses dans les Hauts-de-France, toutefois l'observatoire de la qualité de l'aire note des améliorations dans notre région. ©L. Beunaiche/ M.N Grimaldi /FTV

Si l'étude est, quelque peu, faussée par les années COVID, Atmo estime que la qualité de l'air s'améliore vraiment dans la région.

Les données d'Atmo Hauts-de-France dans votre poche

L' application Air to go vient de voir le jour. Disponible sur l'AppStore et le Play Store, Air to Go permet d'accéder gratuitement, simplement et de façon utile aux meilleures données de qualité de l'air produites par Atmo Hauts-de-France.

L'application permet de connaître la qualité de l'air que nous respirons en temps réel. Suivant un code couleur, l'application note la qualité de l'air qui va de "Bon" à "Extrêmement mauvais" et permet de détecter les éléments qui polluent : Les particules fines, le taux de dioxyde d'azote ou d'ozone.

https://www.youtube.com/watch?v=SH3hpsdqP88&t=2s

Air to go fournit également un bilan général de la journée ainsi qu'une prévision des jours à venir. Des alertes sont émises en cas de pic de pollution, utile en cas de sorties scolaires ou sportives. Enfin, l'application vous alerte en cas de pic de pollen.

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