Un accord a été signé entre le gouvernement et les buralistes pour aider ces derniers à se reconvertir.
Pour certains, c'est un coin d'épicerie, des services bancaires ou la vente de timbres. Pour d'autres, un relais colis, "qui rendent un gros service à la population" note Jacky Hoogers, buraliste. "On est de l'ordre de 30 à 40 colis par jour."
Concurrence belge
Pour réduire la dépendance des buralistes à la vente de tabac, un accord a été signé avec le gouvernement. Il prévoit des compensations financières et une possibilité de se diversifier, mais promettent également davantage de contrôle aux frontières, car la concurrence avec leurs confrères belges devient plus rude à mesure que le prix du tabac augmente.
"Fallait ça, sinon c'était quasi fermeture de 50%" avance Joël Delbove, président de la Chambre syndicale des buralistes de Valenciennes. "On a parlé de 5000 buralistes qui auraient mis la clé sous le paillasson s'il n'y avait pas ce plan."
Le protocole d'accord exige en retour que les buralistes participent aux campagnes anti-tabac. Le secteur a donc fait bien du chemin, depuis l'époque où la cigarette était reine.
Maintenant, c'est devenu le talon d'Achille
"Le tabac en tant que tel était le pilier du commerce de proximité à une époque" rappelle Jacky Hoogers. "J'ai connu des anciens buralistes qui disaient : 'Bah nous, il peut rien nous arriver !' Maintenant, c'est devenu le talon d'Achille et on sait très bien que pour survivre en milieu rural, en zone frontalière, ça devient très difficile."