Deux autres ont été arrêtés dans le Val-de-Marne.
Six personnes dont quatre dans le nord de la France ont été placées en garde à vue,dans l'enquête sur la fourniture des armes utilisées par le tueur de l'Hyper Cacher Amédy Coulibaly à Paris en janvier 2015, a appris mardi l'AFP de sources concordantes.
Une ou plusieurs des interpellations a notamment eu lieu à Amiens. Les deux autres personnes ont été interpellées dans le Val-de-Marne, toujours dans le cadre d'une commission rogatoire du juge qui enquête sur les attentats parisiens de janvier 2015, selon ces sources judiciaire et proche du dossier.
Gardes à vue de 96 heures maximum
"Ces gardes à vue visent à préciser le rôle qu'ils auraient pu jouer dans la fourniture des armes à Amédy Coulibaly", qui avait tué une policière municipale à Montrouge, le 8 janvier, au lendemain de l'attentat de Charlie Hebdo perpétré par les frères Kouachi, puis abattu 4 personnes à l'épicerie juive Hyper cacher, porte de Vincennes, le 9 janvier.
Les gardes à vue des six personnes peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Parmi ces personnes interpellées, certaines ont été en lien avec des suspects déjà mis en cause dans l'enquête, selon une source proche du dossier. Pourrait-il s'agir de Claude Hermant, figure de l'extrême-droite lilloise et "indic" de la police et de la gendarmerie dont les armes avaient servi à Amédy Coulibaly ?
14 hommes poursuivis
Quatorze hommes sont poursuivis dans cette enquête, soupçonnés à des degrés divers d'avoir apporté une aide logistique à Amédy Coulibaly, mais tous nient avoir eu connaissance du projet terroriste.
Début janvier, treize d'entre eux étaient en détention provisoire, selon une source proche du dossier.
La dernière mise en examen, pour "association de malfaiteurs terroriste" et "détention d'arme en relation avec une entreprise terroriste", remonte au 24 octobre, selon une source judiciaire.
Fin janvier, quatre hommes avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête avant d'être relâchés, aucun d'entre eux n'avait de lien avec Claude Hermant, selon l'avocat de ce dernier.
Trois ans après ces attaques, les premières d'une vague d'attentats jihadistes sans précédent en France qui a fait 241 morts en trois ans, les investigations n'ont pas établi où et comment les Kouachi se sont procurés leur arsenal.