Réveillon de la Saint-Sylvestre : chic, exotique ou à prix modique, l'art de se faire plaisir pour le dernier repas de 2024

Pour préparer le réveillon du Nouvel An, beaucoup de Lillois réalisent leurs dernières emplettes en ce mardi 31 décembre 2024. Dans un commerce de bouche, au supermarché ou encore dans une boulangerie aux parfums d'Orient, le dîner de la Saint-Sylvestre 2024 se réinvente. Reportage dans des boutiques du quartier de Wazemmes-Gambetta à Lille (Nord).

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"Bonnes fêtes", lance à un client, Lola, 18 ans, salariée venue prêter main forte ce mardi 31 décembre chez le primeur Parent, rue Gambetta à Lille. Dans son enseigne trônent fièrement en tête de gondole litchis, mangues ou encore clémentines corses. "Ce sont les fruits emblématiques des fêtes de fin d'année", assure-t-elle. 

"Rendre le moment spécial et festif"

Dans la boutique de la rue commerçante lilloise, fruits et légumes parfaitement propres garnissent généreusement les étals. De quoi ouvrir l'appétit de Claudine. La sexagénaire, cliente fidèle, parachève ses emplettes en ce réveillon de la Saint-Sylvestre.

Ce mardi matin, elle est venue chercher des champignons pour son plat principal, une salade de saison et des fruits de la passion pour le dessert. "Après avoir mangé généreusement et gras à Noël, ça ne fait pas de mal une touche de légèreté, avec un repas un peu plus sain pour le 31, explique-t-elle. Cela n'empêche pourtant pas de se faire plaisir". "En cette période, nos clients dépensent en moyenne entre 30 et 60 euros. Cela semble plus important qu'en tant normal", analyse Lola, la marchande.

Se faire plaisir qu'importent l'addition et le pouvoir d'achat, c'est le cas de Rudy, 27 ans, diplômé depuis trois ans. Pour lui, en cette soirée de la Saint-Sylvestre, c'est plateau de fruits de mer en tête-à-tête avec un ami. Le jeune homme se trouve ainsi dans la file d'attente de la poissonnerie Au petit mousse, rue Gambetta. "Cela va permettre de rendre le moment spécial et festif. On ne fait pas souvent ça, car c'est coûteux, mais de temps en temps ça fait du bien, raconte-t-il. Comme ça, on va bien commencer l'année."

Cette soirée du 31 décembre a aussi une odeur particulièrement iodée du côté de Nicolas, 38 ans, accompagné de son petit garçon. Sur sa liste de courses : des huîtres. "C'est la seule occasion de l'année d'en manger", s'exprime-t-il. Lui, réveillonnera au côté d'une dizaine d'amis, à son domicile. 

Se faire plaisir coûte que coûte

Dans cette même file d'attente d'une vingtaine de personnes, se trouve Hubert. Le trentenaire est d'humeur joyeuse. Il s'apprête à concocter de délicieux pavés de lieu jaune façon gravlax accompagnés de fines tranches de pommes Granny. De quoi avoir l'eau à la bouche. Mais à la clé, l'addition s'annonce salée. "Je suis prêt à acheter moins, mais mieux pour les grandes occasions", se justifie l'homme. Pour son cocktail dînatoire aux côtés d'une vingtaine d'amis, chacun s'apprête à débourser entre 20 et 30 euros par tête. 

Je suis prêt à acheter moins, mais mieux pour les grandes occasions.

Hubert, client de la poissonnerie Au petit mousse

Bien manger tout en s'imposant un budget, c'est ce que font John-Paul et Sarah, dans une boutique voisine, à la boucherie Evrard. Au menu de leur réveillon, un repas traditionnel : crevettes, saumons et foie gras. Mais seule nouveauté cette année, en guise de plat de résistance, une côte de bœuf. "Nous sommes venus ici, car nous savons que c'est un commerce de bouche de qualité. Mon mari est attaché au goût des bonnes choses et moi, je souhaite soutenir le savoir-faire des artisans", indique Sarah. 

Pour se sustenter, le couple s'est organisé auprès de deux amis qu'ils accueilleront chez eux plus tard dans la journée. "Nous sommes fixés un budget de 50 à 60 euros par personne. Pour équilibrer les dépenses, nous ferons un pot commun. Sur notre discussion WhatsApp, la liste des courses est répartie", présente Sarah. Leur cabas bien rempli, les deux compagnons sont ravis de célébrer la nouvelle année avec "des gens qu'ils aiment", confient-ils de concert. 

Passé un bon moment entre proches ou amis d'enfance, c'est aussi la volonté de Gaspard et Alexandre. Ce premier pensait trouver un bon rôti de bœuf pour une dizaine de convives, mais en cette dernière ligne droite avant la nouvelle année, les morceaux les plus prisés sont vite partis. Les deux amis se rabattent donc sur des cœurs et filets de rumstecks. Quelques conseils pour la cuisson donnés par la commerçante et les deux comparses sont prêts à se mettre aux fourneaux. "Le 31 décembre, c'est avant tout l'occasion de passer un moment convivial et sympathique", assure l'un d'entre eux. 

La gourmandise au chevet de la tradition

Fruits, légumes, poisson et viande en poche, direction Au Merveilleux de Fred pour la plupart de ces fins gastronomes pour qui se faire plaisir financièrement en cette période de fin d'année est possible. Pour Philippe, 71 ans, "Au Merveilleux de Fred est une institution." Depuis une vingtaine d'années, tous les ans, il vient s'approvisionner d'un merveilleux au chocolat façon bûche de Noël. Généreusement enrobé de meringue puis garnie de crème avant d'être saupoudrée de copeaux de chocolat, ce gâteau saura ravir tous les becs sucrés.

Mais si le traditionnel repas de fin d'année constitué de foie gras, dinde ou encore saumon était démodé. L'alternative à la tradition aurait une odeur de fromage fondu. Il s'agit de la raclette. "C'est la nouvelle mode du 31 décembre. Cette option est plus facile à préparer et conviviale", se satisfait Virginie Deloffre, responsable de la fromagerie Philippe Ollivier, rue Gambetta.

Nature, à la truffe, fumé ou à l'ail des ours, comptez 800 grammes de fromage pour un plateau fait pour une dizaine de convives. La charcuterie comprise, vous pourrez ressortir de la boutique pour une raclette prête à déguster aux alentours d'une centaine d'euros. "20% de nos ventes pendant la période de fin d'année concernent la raclette", précise la directrice de la fromagerie. 

Restons à l'écart du traditionnel repas français, direction les saveurs d'Orient. Cornes de gazelle, baklavas ou encore makrouts, la boulangerie l'Aziza, place de la Nouvelle aventure, fait le plein de gourmands en cette fin de matinée du 31 décembre. Dans le panier en osier de Djamila, quarantenaire, des panais, des carottes et du céleri. L'Algérienne d'origine va cuisiner un couscous au poulet et à la merguez. "Qui dit couscous dit gâteaux orientaux", rigole-t-elle, une boîte de pâtisseries en main.

Que ce soit un repas traditionnel ou plus classique, les gourmets du 31 décembre se sont organisés en conséquence pour leurs emplettes. Dans un supermarché du quartier, Isabelle, sexagénaire, scrute les bouteilles de champagne. "Je suis rentrée de vacances hier, mais je ne me voyais pas fêter un réveillon en famille sans champagne", insiste-t-elle. La souriante femme l'assure : "minuit approchant, les coupes seront sur la table." Bonne année !

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