Roubaix : des habitants vont tester la présence de glyphosate dans leur urine samedi prochain

Après Lille en janvier et Arras en mars, la la Campagne glyphosate s’arrête une troisième fois dans la région Hauts-de-France, à Roubaix. 50 habitants feront tester leur urine samedi prochain pour vérifier la présence de glyphosate. Ils ont lancé une collecte de dons pour financer ces tests.

Ils veulent vérifier la présence de glyphosate dans leur organisme. 50 Roubaisiens vont se prêter à un test urinaire samedi prochain dans le cadre de la Campagne glyphosate. Cette initiative nationale contre l’herbicide du groupe Bayer s'était déjà arrêtée à Lille en janvier.

Pour financer les tests, les associations à l’origine de la campagne ont lancé un appel à la générosité des Roubaisiens.

« Les tests coûtent 135 euros l’unité, tout le monde n’a pas les moyens de payer, on a donc fait appel aux dons. Il nous manque encore 3 000 euros », explique Vincent Boutry, directeur de l’Université Populaire Citoyenne, l’une des associations roubaisiennes derrière cette initiative.
  

500 euros récoltés


L’initative est née d’un dîner organisé pendant la semaine pour les alternatives aux pesticides fin mars. Comme à Lille, les organisateurs ont ensuite choisi de recourir aux dons pour financer une partie des tests, qui se déroulent sous le contrôle d’un huissier. « Pour l’instant, on n’a récolté que 500 euros », constate Vincent Boutry.
 

Les résultats seront transmis et analysés dans un laboratoire spécialisé en Allemagne. Lancée en octobre dernier, la campagne s’était déjà arrêtée à Lille en janvier, puis à Arras en mars. 50 habitants avaient fait tester leur urine. Le résultat était sans appel : toutes contenaient du glyphosate.
 
 

Une plainte déposée pour chaque résultat positif


La Campagne glyphosate se sert de ces résultats pour porter l’affaire devant la justice. Une plainte individuelle pour chaque test positif est déposée devant le tribunal de grande instance le plus proche.

Les plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui » visent Bayer, qui commercialise le produit depuis le rachat de Monsanto, et les services de l’Etat qui autorisent sa mise sur le marché.

50 plaintes avaient ainsi été déposées au tribunal de grande instance de Lille en février. « Nous avons détecté des taux de glyphosate supérieurs aux taux détectables dans l’eau potable [0.1 ng/mL], de 0.35 à 2.05 ng/mL », réagissait sur France Bleu Dominique Plancke, figure d’Europe-Ecologie Les Verts dans la région.

 


50 plaintes roubaisiennes devraient suivre dans les prochaines semaines. Les organisateurs sont convaincus que tous les tests se révéleront positifs au glyphosate. « Toutes les personnes qui ont fait le test ont trouvé du glyphoate dans leur urine, et une seule en avait en-dessous de 0.1 ng/mL », explique Vincent Boutry.

Les résultats sont parfois surprenants. « Lors d'un test précédent, c’est le gérant d’un magasin d’alimentation bio qui avait le plus fort taux de glyphosate dans son urine », remarque Vincent Boutry.

En tout 70 groupes se sont déjà constitués en France pour mener des tests urinaires comme à Perpignan. Toutes identiques, les plaintes seront ensuite transférées et étudiées au pôle de santé publique du TGI de Paris.
 
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