Alors que l'enquête patauge face au manque d'éléments, un mois après la disparition du couple Di Gennaro, les enquêteurs ont perquisitionné le domicile du couple à Roubaix. La maison a été mise sous scellés.
Des scotchs rouges, estampillés police nationale, empêchent l’ouverture des volets et de la porte d’entrée du pavillon du couple Di Gennaro, situé dans un quartier calme de Roubaix. Un mois après leur disparition survenue le 1er janvier 2023 entre Maubeuge et la métropole lilloise, leur domicile a été mis sous scellés par les enquêteurs.
Cela permet de geler les lieux et d’empêcher quiconque d’y pénétrer. Préalablement, les enquêteurs ont perquisitionné le domicile dans la matinée du mercredi 1er février 2023, soit un mois jour pour jour après avoir aperçu les octogénaires pour la dernière fois.
"Ils voulaient récupérer des traces d'ADN"
Le beau-frère de Marie-France, 79 ans, était présent toute la matinée auprès des enquêteurs. "On ne nous a pas dit pourquoi une perquisition avait lieu, explique Jean-Pierre Porcq. Je pense qu’ils voulaient récupérer des traces d’ADN parce qu’ils ont pris une brosse à cheveux, une brosse à dents. Ils ont aussi récupéré des dossiers médicaux, des médicaments. C’est pour faire avancer l’enquête".
Une enquête qui piétine, depuis le signalement effectué mercredi 4 janvier dernier par des membres de la famille.
Dans un premier temps, personne ne s’était réellement inquiété lorsque Richard, 83 ans, et son épouse, ont quitté le domicile de la fille de celle-ci après un déjeuner pour célébrer la nouvelle année. Certes, il était 18h30 lorsque le couple a pris la route pour rentrer à Roubaix. Le jour s’était couché et l’octogénaire n’aimait pas conduire la nuit mais il connaissait parfaitement la route.
Lorsque les investigations aériennes et terrestres ont débuté, les enquêteurs se sont focalisés autour de La Longueville, commune étendue de l’Avesnois. C’est là que le téléphone des Di Gennaro a borné pour la dernière fois à 18h47, avant de disparaître des radars. Mais rien n’a été découvert. Jusqu’à un nouveau rebondissement, la semaine dernière.
Le téléphone du couple a borné une seconde fois à Marly, à 19h09. Marly, où des travaux sont actuellement en cours sur la départementale 649 et où une déviation peu évidente a été mise en place.
Marie-Christine et Richard ont-ils bifurqué sur la droite vers la Belgique, une route qu’ils n’empruntaient pas d’ordinaire, avant de se perdre ? Ont-ils eu un accident ? Ont-ils fait une mauvaise rencontre ?
"Nous allons les retrouver"
De nombreuses interrogations, aujourd’hui sans réponses. Un pare-chocs a bien été retrouvé sur le parcours et analysé par les enquêteurs, mais il ne correspond pas à la C3 du couple. "L’enquête patauge un peu", admet Jean-Pierre Porcq.
Le dossier est tout en haut de la pile. On se sent soutenus, on sent bien qu’ils veulent nous apporter des réponses, ce qui nous rassure.
Jean-Pierre Porcq, beau-frère du couple de disparus
Lui et d’autres membres de la famille ont été reçus en début de semaine par Carole Etienne, la procureure de la République de Lille, en charge de l’enquête. Elle leur a promis qu’ils allaient les retrouver.