Un ancien responsable scout de Roubaix a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement trois adolescentes, dont deux scoutes, lors de camps et à leur domicile.
Un ancien responsable scout de Roubaix a été condamné ce lundi 30 septembre 2024 à Lille pour avoir agressé sexuellement trois adolescentes, âgées de 14 à 18 ans.
L'homme de 34 ans devra purger 18 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Il était poursuivi pour "agression sexuelle par personne ayant autorité sur la victime" et a notamment été condamné pour "atteintes sexuelles" lors d'un camp scout en Normandie, en juillet 2023.
Interdit d'exercer une activité avec des mineurs
Au regard de sa condamnation, il a été inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais), et est interdit d'exercer une activité avec des mineurs pour une durée de cinq ans.
Cette enquête avait été ouverte après le signalement du père d'une adolescente. Sa fille, de retour de camp, lui avait rapporté des "tensions" pendant son séjour, où elle "devait éviter de se retrouver seule avec le directeur."
Au-delà des faits qui lui sont reprochés lors du camp scout qui s'est déroulé en Normandie, l'ex-chef de 34 ans était aussi poursuivi pour des nombreux faits d'agressions sexuelles. Tout d'abord sur une encadrante et une autre adolescente scoute originaire de Villeneuve d'Ascq en 2022, mais aussi sur sa belle-sœur âgée de 14 ans au moment des faits. Il a déjà été relaxé pour des faits concernant une quatrième adolescente.
Suspendu de ses fonctions par les Scouts de France depuis le 1ᵉʳ août 2023, l'homme conteste l'intégralité des faits. Me Antoine Chaudey, son avocat, avait plaidé la relaxe, dénonçant "un emballement au sein des scouts", mais aussi "judiciaire" et "médiatique", pointant un dossier "lacunaire".
De son côté, la procureure avait requis trois ans de sursis probatoire, soulignant que ce type d'infraction concernait "toutes les professions, tous les profils, même les bons pères de famille." Lors de la procédure judiciaire, l'association des Scouts et guides de France s'était portée partie civile.
Avec AFP