Une moutarde dans les Hauts-de-France ?
Moutarde. Hauts-de-France. Bière. Flandre. Cassonade. Mélangez-le tout et vous obtenez "Brassica", une moutarde made in Hauts-de-France créée par Grégoire Leman et Jean-Marc Vandewalle, qui ont longtemps dans le marketing et l'industrie.
Amis depuis plus de trente ans, il sont eu l'idée de créer ce produit original dans le cadre d’une réorientation professionnelle, il y a neuf mois. Ces deux passionnés de cuisine et de saveur se sont tout naturellement dirigés vers les métiers de bouche qui les attiraient depuis longtemps
L’idée de créer une moutarde, une première dans la région, est vite arrivée. « Mais pas n’importe laquelle, il faut qu’elle soit haut de gamme et que sa qualité s’accompagne d’une identité régionale ». Là aussi l’idée de l’associer à la bière arrive rapidement. Encore faut-il la trouver...
Ils découvrent fnalement la bière brune qui servira de base pour les deux premières recettes : la « Linselloise brune » de l’Atelier des brasseurs pour les moutardes fines et à l’ancienne. Viendra ensuite un autre partenariat avec une brasserie lilloise avec une bière aux fruits la « Lyderic rouge » pour une moutarde à l’ancienne aromatisée qui sera lancée ultérieurement. Ces deux brasseries sont basées dans la métropole lilloise.
Haut de gamme
Il ne faudra pas moins de 4 mois et une vingtaine d’essais dans leur cuisine transformée en laboratoire pour arriver aux recettes finales d’une moutarde « au caractère authentique et généreuse », la cassonade s’immisçant dans la liste des ingrédients « pour le coté gourmand ».
Le nom de cette moutarde sera Brassica (mélange du nom latin de la plante et du monde de la brasserie) et chaque recette aura son numéro « comme une grande marque de parfum ». C'est le marché du haut de gamme qui est visé.
Les premiers contacts pris par Jean-Marc Vandewalle auprès des grossistes en épicerie fine, de diverses enseignes de distribution ainsi qu’auprès des restaurateurs laissent entrevoir un intérêt certain pour cette première moutarde des Hauts-de-France.
Les deux amis entament les tests d’usine cet été pour une fabrication et une commercialisation prévue a partir de septembre. Objectif : une tonne par mois soit 5200 pots plus quelques centaines de kilos en conditionnement plus importants pour les traiteurs et restaurateurs.
Le prix du pot de 200 g devrait se situer autour de six euros.