“Toutes les femmes sont à risque !” : le bus pour le coeur des femmes en tournée dans la région pour lutter contre les maladies cardiovasculaires

Prendre soin de son cœur : une habitude à adopter pour les femmes, particulièrement touchées par les maladies cardiovasculaires. À Lille, le bus de la fondation Agir pour le cœur des femmes a fait un arrêt pour dépister 300 femmes. Prochains arrêts : Maubeuge et Calais.

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Il s’agit de la première cause de mortalité chez les femmes. Les maladies cardiovasculaires peuvent pourtant être évitées dans huit cas sur dix, en faisant des bilans de santé réguliers. Ces affections – infarctus, AVC, cardiopathies etc. – sont responsables de 200 décès par jour en France, soit 76 000 par an.

À l’occasion de la Journée Mondiale du Coeur ce dimanche 29 septembre, l’action de la fondation Agir pour le cœur des femmes permet de bien comprendre les risques cardiovasculaires et de les prévenir.

La première cause de mortalité chez les femmes

Avec son bus qui a entrepris un nouveau tour de France depuis le début de l’année 2024, Agir pour le cœur des femmes cherche à sensibiliser les femmes quant à leur santé. Depuis quatre ans, elles sont 12 000 à avoir été dépistées gratuitement par la fondation qui sillonne la France. À Lille, cette semaine, 300 étaient inscrites pour faire vérifier différents aspects de leur santé.

Dotée d'un réseau vasculaire avec des artères plus fines”, la gent féminine est davantage touchée par les risques cardiovasculaires, explique Vincent Morel, coordinateur national du bus du cœur des femmes.

Chez les femmes quarantenaires et quinquagénaires, les accidents cardiovasculaires augmentent de 5% tous les ans.

Vincent Morel

coordinateur national du bus du cœur des femmes

Leur vie hormonale est également plus complexe”, précise-t-il. Prise de contraception, maternité, ménopause… Autant de changements qui peuvent influencer l’activité du cœur des femmes. Pendant la grossesse notamment, celui-ci pompe “quatre fois plus de sang”. Et chiffre inquiétant : “Chez les femmes quarantenaires et quinquagénaires, les accidents cardiovasculaires augmentent de 5% tous les ans.”

Quand faut-il s’intéresser à cette question ? “Toutes les femmes sont à risque !”, affirme Vincent Morel. Les facteurs qui doivent pousser à être encore plus attentive ? Le stress, la consommation d’alcool ou de cigarettes et la sédentarité, sur lesquels on peut agir, mais aussi les changements hormonaux, le diabète, l'hypertension ou encore l’hérédité.

Des symptômes féminins spécifiques

Étourdissement soudain, sensation de brûlure d’estomac, nausées ou vomissements, sueurs froides, fatigue inhabituelle… Ce sont ces symptômes d’alerte spécifiques qui expliquent la prévalence des décès par maladies cardiovasculaires chez les femmes. Complètement différents des symptômes masculins, desquels les médecins sont davantage au fait, ils mènent à des erreurs de diagnostics.

80% des femmes qui visitent le bus n’ont pas de suivi cardiologique et la moitié n’ont pas de suivi gynécologique.

Vincent Morel

coordinateur national du bus du cœur des femmes

Enfin, “les maladies cardiovasculaires se développent de manière un peu silencieuse”, raconte Vincent Morel. D’où l’importance de se faire dépister. “La demande de soins et de bilans cardiovasculaires est partout la même”, explique le coordinateur. “80% des femmes qui visitent le bus n’ont pas de suivi cardiologique et la moitié n’ont pas de suivi gynécologique.”

Mettre fin à la rupture dans les parcours de soins

Le circuit organisé par le bus est à l’image de celui que l’on devrait normalement faire dans le cadre d’un parcours de soins coordonné. Chaque patiente passe ainsi devant une multitude de soignants – tous bénévoles, qu’ils soient retraités ou exerçant dans les structures de santé locales.

Première étape de ce bilan : un entretien initial avec un médecin, pour un repérage des antécédents et des symptômes d’alerte cardiovasculaires et métaboliques. Mesures du poids et de la taille, de la pression artérielle, de la glycémie, des lipides et de la créatinine… On apprend même à mesurer sa propre tension artérielle. On passe ensuite en entretien d’addictologie. Puis une infirmière réalise notre électrocardiogramme, avant de se rendre à un entretien gynécologique.

À l’issue de ce parcours, l’objectif est de rediriger les femmes vers des professionnels de santé adaptés si besoin. Surtout, le bus entend mettre fin à la rupture dans leur parcours de soins, afin qu’elles aient un suivi régulier pour prévenir les risques. Prochains arrêts pour le bus : Maubeuge et Calais.

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