Après avoir mis le cap à l'ouest, For people, le bateau skippé par le Nordiste Thomas Ruyant et Thomas Lagravière, a repris un peu de son retard sur le leader Teamwork.net.
Peu avant minuit dans la nuit de dimanche à lundi, les premiers bateaux à avoir choisi l'option sud du parcours ont donc changé de cap. Du sud à l'ouest. La manoeuvre a permis à For people d'accélérer pour rattraper un peu de son retard sur le duo Justine Mettraux / Julien Villion.
Ce lundi 13 novembre matin, cette vidéo de l'équipage était postée sur le site de la course, un aperçu de ses derniers jours.
Plus que 160 milles de retard sur les leaders
Une nuit plein ouest et deux manœuvres plus tard, For people se classait à 16 heures à la quatrième place des IMOCA, les plus grands monocoques. De nouveau plein sud, il pointait alors à 160 milles nautiques des premiers avec une vitesse moyenne de près de 25 nœuds (environ 45 kilomètres par heure).
La première partie de course avait plutôt été marquée par des conditions de vent légères, comme l'expliquait le Dunkerquois le 11 novembre.
Ambiance petole sur la @TransatJV en @ImocaGS 😅 pic.twitter.com/hgFQOBhrKj
— Thomas Ruyant (@ThomasRuyant) November 11, 2023
L'approche du Pot au noir
Les équipages sudistes se rapprochent du Pot au noir, ou zone de convergence intertropicale (ZCIT), une ceinture de quelques centaines de kilomètres du nord au sud de zones de basses pressions.
Autant redouté par les marins pour ses orages que par l'absence prolongée de vent, c'est là que peuvent se jouer les plus mythiques courses à la voile. Cette zone est formée par la convergence des masses d'air chaudes et humides anticycloniques provenant des tropiques portées par les alizés.
Une 16ème édition hors normes
Avec près de 200 marins répartis sur quatre types d'embarcations différentes, cette 16ème édition de la course transatlantique est hors normes.
Dans la catégorie de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, une quarantaine de bateaux étaient en lice ; la plus grande flotte jamais alignée sur un départ de course au large. Le coup d'envoi avait été retardé de 10 jours à cause des conditions météo.
30 ans après la première édition, cette année les marins rallient la Normandie et la Martinique, pour la deuxième édition consécutive. Les précédentes Jacques Vabre étaient auparavant arrivées en Colombie, au Brésil et au Costa-Rica.