Découverte en 2000, la grotte de Maxange regorge de stalactites, stalagmites et autres excentriques millénaires. Le 7 août, un touriste nordiste a dégradé ce site en décrochant une stalagmite. Un préjudice inestimable pour le lieu touristique périgourdin.
C'est une dégradation dont Olivier Caballero, codirecteur du site touristique de la grotte de Maxange en Dordogne se serait bien passé. Le 7 août, "un de mes guides est venu me voir en disant qu'il avait trouvé une stalagmite par terre" raconte-t-il.
C'est une concrétion de 30 centimètres de haut qui s'est décroché de sa paroi dans la grotte. Surpris par sa taille, le gérant décide de vérifier les caméras de surveillance. Par chance, une se situait à quelques mètres du lieu des faits.
"En remontant progressivement les images, j'ai réussi à faire le lien" se souvient-il, il comprend alors que c'est un touriste qui a endommagé le site. Bien qu'il soit interdit de toucher les stalactites, stalagmites et excentriques de la grotte, "cette personne a fait ce que d'autres gens font, il a certainement insisté plus en touchant". Résultat : une stalagmite de "plusieurs dizaines de milliers d'années" à même le sol.
Une plainte a été déposée
Grâce aux informations laissées par ce touriste lors de la réservation de son billet d'entrée dans ces souterrains périgourdins, Olivier Caballero et ses équipes ont pu retrouver ses coordonnées : un Nordiste.
C'est un cas de figure qui n'est pas fréquent dans la grotte de Maxange. "Une stalagmite n'a pas de valeur financière, juste une valeur morale" précise le codirecteur. Il s'est rapproché de la gendarmerie et déposera plainte le 12 août.
Une grotte familiale
Cette grotte a été découverte en 2000 par le père d'Olivier Caballero, sur une "ancienne carrière appartenant à mon grand-père" raconte-t-il. Après plusieurs années de travaux, le site ouvre au public en 2003.
À l'intérieur on retrouve de milliers de concrétions. Comprendre ici, un amas de particules qui se trouve dans la roche. On retrouve les fameuses stalactites (concrétions qui se forment vers le bas), stalagmites (concrétions qui se forment vers le haut), mais aussi des excentriques, "qui partent dans tous les sens" détaille Olivier Caballero.
Depuis le lieu ne cesse de s'agrandir. Au total le site s'étend sur 200m de galeries, qui attirent chaque année 30 000 visiteurs.