L'état des négociations salariales et l'annonce d'un chômage partiel pris en compte à seulement 60% a provoqué le mécontentement des salariés d'Alstom Crespin dans le Nord, qui ont fait capoter le CSE, mardi 8 février.
Ca chauffe au site d'Alstom de Crespin, à côté de Valenciennes. Un CSE avait été organisé par la direction mardi 8 février pour expliquer la situation de l'entreprise aux salariés, mais celui-ci a tourné court. En effet, les salariés, réunis peu avant en Assemblée générale, ont décidé d'accompagner les élus du personnel au CSE. Devant le nombre de personnes présentes, la direction a décidé de l'annuler.
"Grosse mobilisation à l'Assemblée générale concernant le CSE exceptionnel prévu par la direction à 8h30 au sujet d'une information sur l'évolution de la situation de la production et sur le projet de recours au dispositif d'activité partielle", s'est réjouie la CGT sur les réseaux sociaux.
Les salariés ne sont pas satisfaits de l'état des négociations salariales. Ils demandent une augmentation des salaires supérieure à l'inflation, soit de 4%. La direction n'a pas souhaité accéder à leur demande pour l'instant.
Alstom fait également face à de nombreuses difficultés d'approvisionnement concernant certaines pièces venant de Pologne ou de Chine. Cette situation provoque des arrêts de chaîne et à partir du 21 février, du chômage partiel va être instauré. "Nous avons découvert que la direction ne comptait l'indemniser qu'à hauteur de 60%, alors que nous souhaitons qu'il le soit à 100%", explique Pascal Luissiez, secrétaire de section CFDT.
Un prochain CSE aura lieu vendredi.