L'annonce de ses difficultés financières a fait l'effet d'une douche froide, pour les 268 salariés du site.
Le groupe britannique de sidérurgie British Steel, confronté à des difficultés financières, a assuré mardi qu'il respecterait "tous ses engagements" pour mener à bien la reprise de l'aciériste français Ascoval à Saint-Saulve, près de Valenciennes (Nord), "dans le calendrier prévu".
Le groupe "confirme qu'il entend apporter tous les financements négociés dans le calendrier prévu et respecter ainsi tous ses engagements afin de mener à bien ce projet de reprise sans délai supplémentaire", a indiqué l'entreprise dans un communiqué en Français
"Comme prévu, la reprise sera effective demain, mercredi 15 mai", a-t-il ajouté hier, en assurant que les "discussions" en cours pour régler ses problèmes de trésorerie n'avaient "pas d'impact" sur sa volonté "de se porter repreneur de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve".
Bercy prend acte
Dans un communiqué distinct, le ministère de l'Economie et des Finances a pris acte de cette décision, assurant que la maison mère de British Steel avait "confirmé sa capacité à mener à bien la reprise" d'Ascoval"."Dans ces conditions, l'État, en accord avec la région Hauts-de-France et la métropole de Valenciennes, confirme son soutien au projet de reprise et apportera sa part du financement dans les conditions négociées, afin de permettre l'effectivité de cette reprise dès demain", a-t-il assuré.
La faute du Brexit ?
Le groupe britannique a reconnu mardi après-midi mener des discussions afin d'obtenir un soutien financier. Le groupe met ses difficultés sur le compte du Brexit, dont les incertitudes "représentent un défi pour l'ensemble des entreprises".Un peu plus tôt, la chaîne d'information Sky News avait révélé que le gouvernement britannique avait lancé des préparatifs en vue d'une possible faillite du groupe.
Selon Sky News, le gouvernement élabore en secret des préparatifs, en mobilisant des experts en faillite, pour parer à une éventuelle cessation de paiement du groupe. British Steel chercherait notamment auprès des pouvoirs publics un financement de 75 millions de livres afin de poursuivre son activité dans les prochains mois.