Il y a 57 ans, FR3 vous proposait un reportage sur les préparatifs de la Braderie de Lille. À l’occasion des 70 ans de notre télévision régionale du Nord Pas-de-Calais, nous vous proposons de revoir ce reportage. Un délicieux moment de télévision à ne pas manquer.
De quand date ce reportage ?
Ce reportage a été diffusé dans l’émission « Et braderie dera » diffusée le 31 août 1963 et réalisée par Fernand Vincent. Le sujet est commenté par Robert Lefebvre et présenté par Pierre Célie.
De quoi parle-t-il ? Qu'y voit-on ?
Nous sommes à Lille, la veille de la Braderie. Les dodoches et les Van Citroën sont chargés à bloc de bibelots, meubles et bazar en tout genre. Ici une gazinière, là un tapis et plus loin des landaus. « C’est le théâtre de l’insolite », nous dit le journaliste. Les bradeux s’installent, choisissent leur emplacement. Alors ça joue aux cartes et c’est l’attente. Les vendeuses sortent leurs étals sur un air de « Laurel et Hardy » et voilà la nuit.La nuit où les crécelles qui appellent le badaud à déguster les fameuses moules. Un cuistot et ses 26 ans de Braderie déclare « Les moules arrivent par camion isotherme, camion rapide … Elles ne mettent même pas quatre heures après la pêche, quatre après elles sont à Lille.»
Elles arrivent, ici à Lille, pour y être préparées et dégustées… et pour après, créer le plus grand tas de coquilles de moules de la ville. Tout un poème ! « Le temps n’est pas encore venu et pourtant, ce sont les crécelles lugubres sonnent l’hallali de millions de bestioles, les moules qui seront pendant 24 heures, les vedettes d’un gigantesque festin ».
Ce qu’on aime ?
On aime les rues des années 60, la place Rihour et ses restos. On aime les jupes plissées, les talons des vendeuses et l’élégance des serveurs. On aime l’habillage musical et la gouaille des intervenants.On aime le noir et blanc des anciennes bobines de film où les gris sont puissants et rendent les gros plans des visages des ch’tis si vivants.
On aime la plume du journaliste : « C’est Lille qui achève de mettre à la porte sa vie quotidienne pour que vienne le temps de l’impossible » et aussi, on aime les nuits de Braderie.