Sur les banderoles, on pouvait notamment voir les photos de manifestants blessés depuis le début du mouvement.
Environ 1400 Gilets jaunes selon la préfecture du Nord, et "plus de 2000" selon les organisateurs, ont manifesté ce samedi 2 février dans les rues de Lille. Un rassemblement qui se tient pour la douzième fois consécutive depuis le début du mouvement, le 17 novembre.En pleine polémique sur l'usage du LBD (Lanceur de Balles de Défense) par les forces de l'ordre, la marche s'est concentrée comme ailleurs en France contre les violences policières. D'où les cris de "Castaner démission" au sein du rassemblement, ainsi que les bandeaux sur le front ou les yeux, tâchés de faux sang. Sur l'une des banderoles en tête du cortège, on pouvait lire "Qui nous protège de la police ? Les flashballs tuent !".
Dans le cortège, à #Lille, de nombreux Gilets Jaunes portent des affiches de mutilés lors de précédents actes à cause des grenades ou des LBD ! #ActeXII pic.twitter.com/gZOvUTDicD
— Hugo Capelli (@Hugo_Capelli) 2 février 2019
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— Julyen (@vafcpeople) 2 février 2019
"Moi en tant que citoyenne et professeur si j'ai des réactions violentes et disproportionnées, j'en assume les responsabilités. Le gouvernement doit aussi assumer", a confié à l'AFP Sophie, 49 ans, venue de Boulogne-sur-Mer.
On retrouvait également dans le cortège les doléances qui animent le mouvement des Gilets jaunes depuis le premier acte. Sylvie Plenel, 52 ans, "maman seule de deux enfants" peinant "souvent à remplir correctement le frigo", était venue pour "défendre le pouvoir d'achat" et réclamer au gouvernement "une baisse des taxes sur les produits de première nécessité" et "une hausse du Smic", raconte l'AFP.
Des pancartes "Oui au Référendum d'initiative populaire", "vive le RIC" étaient également de la partie. "Le RIC réclamé par les gilets jaunes serait un moyen de changer le système, aider à le rendre démocratique alors qu'il ne l'est pas pour le moment !", a estimé l'un des manifestants, interrogé par l'AFP.
Au départ de la place de la République à 14h, le cortège a parcouru le centre-ville sans heurts jusqu'à 17h, a estimé la préfecture.