Michel Barnier, Premier ministre. Le monde de la pêche réagit

Michel Barnier, ancien ministre de l'agriculture et de la pêche, vient d'être nommé Premier ministre. Une nouvelle plutôt bien accueillie par le monde de la pêche à Boulogne-sur-Mer

Ancien ministre de l'agriculture et de la pêche de 2007 à 2009, sous Nicolas Sarkozy et négociateur pour l'Union Européenne du Brexit entre 2016 et 2021, de l'avis général des pêcheurs, Michel Barnier est un homme d'expérience.

Pour Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches, la nomination comme Premier ministre de ce Savoyard de 73 ans est plutôt une bonne nouvelle. "Il connaît parfaitement le monde de la pêche. C'est quelqu'un de combatif. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises. Michel Barnier est un pro-européen, nous aussi, mais on aimerait qu'il prenne plus l'avis des gens du terrain que celui des technocrates de Bruxelles. Il a négocié le Brexit en limitant la casse pour nous. Mais attention, en 2026, il y aura de nouvelles échéances avec les renégociations d'accès aux eaux britanniques. Ses équipes n'auront plus d'excuses, elles devront aller au combat", prévient Olivier Leprêtre.

Bruno Margollé, vice-président du comité national des pêches et président de la coopérative maritime à Etaples partage cet avis."Je l'ai vu plusieurs fois à la manœuvre, c'est quelqu'un de pugnace. Il va au bout des choses. Il a négocié le Brexit, même si ce n'est pas tout rose,  ça aurait pu être pire. Il a embarqué sur notre bateau le Nicolas-Jérémy quand il était candidat à la primaire des LR, nous avons pu échanger longuement. C'est une personne très à l'écoute. C'est aussi grâce à lui que nous avons des balises intégrées sur nos vêtements de pêche. Il a fait beaucoup pour la sécurité des marins. Maintenant, on va attendre de voir qui il nomme au ministère de la pêche. Mais je suis confiant, il a encore un bon réseau sur Bruxelles qui peut faire pression."

Même sentiment pour Pascal Hamy, pêcheur à la retraite sur Calais. "C'est une bonne nomination. Il a été un bon ministre de la pêche. Quand il fallait négocier les quotas en fin d'année, il n'hésitait pas à aller au charbon."

Dans les Hauts-de-France, il reste à ce jour 105 bateaux de pêche.