Migrants à Grande-Synthe : un réseau de passeurs démantelé, cinq Kurdes irakiens mis en examen

Une affaire sur fond de viols et de tentative de meurtre sur des policiers. 

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Cinq Kurdes irakiens dont trois mineurs, membres présumés d'un réseau de passeurs à Grande-Synthe (Nord), ont été mis en examen vendredi soir, tandis que le chef présumé de la bande était toujours en fuite. Les trois mineurs isolés étrangers, qui voulaient eux-mêmes passer en Grande-Bretagne, ont été "malmenés", a précisé une source judiciaire. "On soupçonne des faits de violence sur eux".

Les cinq hommes, interpellés mardi et mis en examen pour "aide à l'entrée et au séjour irréguliers en bande en organisée", sont soupçonnés de s'être livrés pendant les trois derniers mois à des activités de passeurs au sein du camp sauvage de Puythouck, un bois en bordure d'autoroute où vivent environ 300 migrants qui veulent rejoindre la Grande-Bretagne.

En fuite


Un sixième homme, chef présumé de ce réseau, était toujours en fuite, selon la même source, confirmant une information de la Voix du Nord, et les investigations se poursuivent.

Jeudi, six passeurs kurdes irakiens, dont cinq incarcérés depuis 2015 et 2016, ont été condamnés par le tribunal de Dunkerque à des peines allant de deux à six ans de prison ferme, avec interdiction définitive du territoire français et plusieurs milliers d'euros d'amende. Selon le parquet, ils organisaient
des passages clandestins vers le Royaume-Uni et contrôlaient le camp du Basroch, à Grande-Synthe, avant son démantèlement en 2016.
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