156 mètres cubes de déchets ont été ramassés lors d’une opération nettoyage d’envergure de la forêt de Saint-Amand-Les-Eaux, débutée hier et qui s’est achevée aujourd’hui, mardi 12 juillet.
Les proportions sont telles qu’elles paraissent gargantuesques : 156 mètres cube de déchets ont été ramassés lors d’une opération nettoyage de la forêt de Saint-Amand-Les-Eaux, lundi et mardi 12 juillet. Pneus, déchets verts, électroménager, canapés, restes de meubles ou mélanges de plastique… Autant de déchets qui ont rempli quatre camions bennes de 30 mètres cubes et trois de 12 mètres cubes, visibles dans cet extrait :
“Nous voulions organiser une opération que je qualifie de ‘coup de poing’, pour endiguer le problème des dépôts sauvages, très présent dans le département du Nord”, indique Philippe Merlin, directeur de l’unité territoriale Flandre-Hainaut de l’Office national des forêts (ONF). Portée par l’ONF et la Communauté d'Agglomération de La Porte du Hainaut, cette première opération avait pour objectif la mise en commun des moyens matériels et humains. Le tout afin de nettoyer les dépôts sauvages présents en grand nombre dans cette forêt, “la plus sale du Nord”, selon Philippe Merlin.
L’importance des déchets sur le lieu pourrait, entre autres, s’expliquer par sa localisation : une forêt périurbaine qui couvre cinq communes, toutes engagées dans le projet de nettoyage : Saint-Amand, Raismes, Wallerse, Escautpont et Hasnon
De multiples acteurs mobilisés
Une vingtaine de personnes étaient donc présentes durant cette journée et demie de nettoyage, dont des personnes effectuant un Travail d’Intérêt Général (TIG). En effet, le parquet et l’administration pénitentiaire étaient également associés, tout comme le Syndicat intercommunal de traitement et valorisation des déchets du Valenciennois, qui a fourni les bennes.
Les dépôts sauvages sont en effet un fléau constant. Par exemple, le budget de l’ONF alloué à l'accueil du public doit être utilisé pour les opérations de ramassage, comme le rappelle dans ce reportage le directeur de l’unité territoriale Flandre-Hainaut :
“C’est une opération organisée de manière coopérative et collaborative qu’on pourrait voir se répéter une fois par an. Mais après avoir nettoyé nos décharges, il faut trouver des moyens défensifs pour que ça ne réapparaisse plus”, indique Philippe Merlin. C’est dans cette optique que l’ONF, les Communautés d’agglomérations de Valenciennes et de la Porte du Hainaut ont signé une convention pour une réponse judiciaire en moins de deux mois avec des sanctions punitives et pédagogiques plus fortes.
Nouveau délit créé
Le dépôt sauvage devient un délit qui amènera tout personne en infraction devant le tribunal correctionnel, entreprises y compris. Un travail non rémunéré, un équivalent du travail d’intérêt général, devra ainsi être effectué dans un service propreté d’une ville, auprès de l’ONF, ou à l’intérieur d’une déchetterie.
Pour identifier les auteurs, des moyens supplémentaires ont été déployés en forêt, comme la vidéo surveillance ou les pièges photos. Philippe Merlin insiste également sur la la prévention, qu’il juge essentielle : “Les panneaux indiquant ‘La forêt n’est pas une poubelle’, testé avec l’association Ma Verte Forêt, ont par exemple permis de limiter les dépôts sauvages.”