Frédéric Lamand, qui s'apprêtait à défendre les couleurs de Debout La France (DLF) aux législatives à Liévin, a dénoncé ce samedi la "trahison" de son leader, Nicolas Dupont-Aignan, après son ralliement à Marine Le Pen (FN) pour le second tour de la présidentielle.
Frédéric Lamand a annoncé ce samedi sur sa page Facebook qu'il quittait Debout La France (DLF), le parti de Nicolas Dupont-Aignan. "Je ne peux accepter cette trahison, le pseudo Gaulliste NDA rejoint la France de Pétain, la France de la haine du racisme de la xénophobie, ce n'est pas l'idée que je me fais de mon pays", écrit sur sa page Facebook ce candidat aux législatives dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais. "Je me suis lourdement trompé c'est un échec pour moi, aussi ne grandit- on pas de ses échecs. Je me présenterai aux législatives sans étiquette, en homme libre. La France ne mérite pas des politiques qui ne pensent qu'à leur carrière."La candidate du Front national à l'élection présidentielle Marine Le Pen a annoncé ce samedi qu'en cas d'élection, elle nommerait Premier ministre Nicolas Dupont-Aignan, lors d'une conférence de presse commune avec le président de Debout la France qui l'a ralliée. M. Dupont-Aignan, qui a parlé d'un "jour historique", a insisté sur l'"accord de gouvernement, le projet commun au service des Français". Il n'y "en aucun cas un ralliement de ma part au FN", a-t-il assuré, ajoutant que son mouvement "demeure et demeurera".
Interrogé sur la présence aux législatives de 577 candidats FN contre 577 candidats de son parti, il a simplement répondu : "C'est l'esprit, en tout cas pour moi". "Il y aura des candidats "Debout La France" face à des candidats FN, les Français conserveront le choix entre deux patriotismes", avait-il dit la veille. Dans leur projet d'accord de gouvernement en six points pour une "Alliance patriote et républicaine", dévoilé lors de la conférence de presse, Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan affirment que "la transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne n'est pas un préalable à toute politique économique". Ce texte, qui liste les évolutions programmatiques obtenues lors de discussions entre la candidate du FN et son nouvel allié, ne mentionne pas d'évolution sur la "priorité nationale", mesure cardinale du projet FN.